PARUTIONS
LIVRES

La Troisième – Théorie de lalangue

Jacques Lacan - Jacques-Alain Miller
Références
La Troisième – Théorie de lalangue
Jacques Lacan - Jacques-Alain Miller
Éditeur
Navarin éditeur
Pages
96
Année
2021
prix
12 €
Hervé Damase
  • Circonstances
    Jacques-Alain Miller

    La Troisième
    Jacques Lacan

    Commentaire sur la Troisième
    Jacques-Alain Miller

    Théorie de lalangue
    Jacques-Alain Miller

     

     

  • La Divina, la nouvelle collection de Navarin éditeur, publie la conférence de Lacan La Troisième, sa dernière en Europe, et l’intervention de Jacques-Alain Miller, Théorie de lalangue.

    Jacques Lacan — La Troisième

    Rome. La première fois, ce fut, en 1953, « Fonction et champ de la parole et du langage », où Lacan posait les bases de son enseignement. La seconde : en 1967, dans « La psychanalyse. Raison d’un échec », il stigmatisait l’arrêt de la pensée dans le champ ouvert par Freud.
    À La Troisième, en 1974, c’est l’heure de lalangue, de la jouissance, du nœud borroméen.

    Jacques-Alain Miller — Théorie de lalangue

    « 1974 : j’avais trente ans, c’est l’année où je suis remonté sur mon cheval pour n’en plus descendre. Et me voici au 40e anniversaire de la mort de Lacan, à dire avec mes camarades de l’Association Mondiale de Psychanalyse : ‘Ce n’est qu’un début, continuons le combat !’
    Lequel ? le combat des Lumières : il est vital, disait Lacan en 1966, ‘dans un domaine où l’aurore même tarde’, celui de la psychologie et de la psychopathologie. »(J.-A. Miller)

    Cet ouvrage paraît à l’occasion du 40e anniversaire de la mort de Lacan, en septembre 1981.

  • Bienvenue à l’inconscient réel

     

    Spécialement créée par les éditions Navarin à l’occasion des 40 ans de la mort de Lacan, la collection La Divina inaugure une série d’ouvrages de Lacan, témoignant de l’inépuisable ressource doctrinale que constitue son enseignement si vivant, à nul autre pareil.

    Petits volumes de très belle facture, chacun contient une pépite exhumée d’un corpus logique dont Jacques-Alain Miller n’a eu de cesse de dessiner toujours plus précisément les contours.

    Deux premiers ouvrages paraissent ainsi simultanément : si l’un (Aux confins du Séminaire) explore les bornes de l’enseignement de Lacan, l’autre met le projecteur sur un moment crucial de celui-ci. Doublement intitulé La Troisième. Théorie de lalangue, ce livre nous plonge en 1974, à Rome où se tient le viie congrès de l’École freudienne de Paris, école que Lacan créa dix ans plus tôt.

    Découpé en quatre chapitres, la conférence que donna Lacan sous le titre « La Troisième » y occupe bien sûr la place centrale. J.-A. Miller, qui signe les trois autres, nous donne à lire les différents enjeux de cette prise de parole aux accents si tranchants. D’abord, il en donne les « Circonstances » : Lacan prend la parole pour la troisième fois dans la ville éternelle. Ce sera la dernière, non pas pour conclure mais pour relancer les dés du désir pour la cause analytique.

    Ensuite, sous le titre « Commentaire sur la Troisième », J.-A. Miller nous donne sa lumineuse lecture de ce texte si dense telle qu’il l’a offerte aux auditeurs de France Culture en 2001 en introduction à la diffusion audio de la fameuse conférence.

    Enfin, last but not least, en clôture se trouve l’intervention prononcée par J.-A. Miller au même congrès, le lendemain de « La Troisième ». Intitulée « Théorie de lalangue », elle pose les fondements de ce qu’il est désormais convenu de nommer « le dernier enseignement de Lacan », qui prend son départ de la proposition suivante, tirée de la dernière leçon du Séminaire xx : « Le langage […] est une élucubration de savoir sur lalangue. » La lalangue, en un seul mot, est le concept qui rend compte du devenir de la structure de langage considérée à partir de l’inconscient réel au-delà des effets de signification. « L’inconscient est fait de lalangue, dont les effets vont plus loin que de communiquer, puisqu’ils vont jusqu’à troubler le corps et son âme, comme dans la pensée. » (p. 87).

    Mais derrière ce qui se dit, il s’agit aussi de saisir ce qui s’entend dans ce moment historique du mouvement analytique. Car l’accueil qui est fait in situ à cette parole toujours plus subversive n’est pas des plus chaleureux. Il est aussi l’indice d’un point de fracture qui connaitra son dénouement quelques années plus tard avec la dissolution de l’EFP et la création de l’ECF.

    Voilà donc un grand petit livre qui tombe à point nommé pour éclairer celui ou celle qui, en ces temps un peu troublés, cherche à s’orienter pour saisir ce qui lui revient de faire dans son propre rapport à la Cause analytique.