Usages contemporains de la langue

Éditorial
Céline Poblome-Aulit

Question d’École : la langue d’aujourd’hui, la langue de demain

Langue clinique
Grain de sable dans la clinique – Corinne Rezki
Notre différence – Yves Vanderveken
La dépathologisation, et ses mirages entre avoir et être – François Leguil 

Dire le sexe
Nouveaux paradigmes du rapport aux sexes – Anne Béraud
Exploitations de la langue – Agnès Aflalo
Babel des genres – Dominique Corpelet

L’enfant pris dans la langue d’aujourd’hui
Des ritournelles à questionner – Franck Rollier
L’enfant pris dans la langue de la jouissance – Daniel Roy
L’éducation à l’autodétermination de l’enfant – Mathieu Siriot
Perspectives – Anaëlle Lebovits-Quenehen et Éric Zuliani 

Bruissements de la langue
En-deçà, la langue – Jacqueline Dhéret
L’histoire à la hache – Deborah Gutermann-Jacquet
ChatGPT ou le retour à Babel – François Ansermet et François Forestier
La langue : prise, déprise – Pénélope Fay
Colorless green ideas sleep furiously – Yves Depelsenaire

 La passe, une fois
Virage : de l’impuissance à l’impossible – Esthela Solano-Suárez
De la traversée du fantasme à l’itération – Hélène Bonnaud
Réussir à ne rater qu’une fois – Lilia Mahjoub

 Vers le Congrès Pipol 11 : Clinique et critique du patriarcat
L’ordre patriarcal et la psychanalyse – Guy Briole
Sommes-nous sortis du patriarcat ? – Guy Poblome
Une interprétation de la critique du patriarcat – Clotilde Leguil
La voie du plus-de-jouir – Fabian Fajnwaks
Autoritarismes – Domenico Cosenza

 L’écriture : terre d’exil
« Retrouver le flux de la parole » – Virginie Leblanc-Roïc
Aharon Appelfeld, Histoire d’une vie, histoire de langues
Un amour incorrigible – Philippe Hellebois
« Vie de poète » d’un promeneur ironique dans la langue – Philippe Lacadée
Pas du tout #MeToo – Véronique Pannetier
La féconde incomplétude de la langue – Vanessa Sudreau

Un autre langage
Lazzi de l’époque – Pascal Pernot
Écrire le silence – Emmanuelle Chaminand Edelstein
Pina : danser la résonance – Isabelle Fauvel

 Vie de l’École

Quels usages faisons-nous de la langue aujourd’hui ? La ségrégation serait-elle une conséquence d’un mésusage de celle-ci dans la mesure où, « en commandant silencieusement le sujet », elle est autoritaire ?
En effet, nourrir l’illusion qu’un signifiant puisse enfermer la jouissance, lui trace la route pour prendre le pouvoir. Il s’agit de garder à l’horizon le trou dans la langue qui ne pourra advenir qu’en dessinant les bords qui l’entourent. C’est ce que la rubrique sur la Passe met au centre du débat. Comment les Analystes de l’École grâce à leurs dires estampillés d’un trou « se font responsables du progrès de l’École [2] » ? « Si l’eau du langage dépose des détritus dont le sujet de l’inconscient fait un usage inédit [3] », retenons que ces résidus sont le point de départ d’une autre écriture qui permet une séparation et un autre ancrage dans le monde.