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Gai bavardage – Deborah Gutermann-Jacquet
RIRE
Rire homérique – Florence Dupont
Lucien – Romain Brethes
Rabelais – Romain Menini
Don Quichotte – Miquel Bassols
Shakespeare – Jean-Michel Déprats
Rires libertins – Michel Delon
James Gillray – Pascal Dupuy
À l’opéra – Dorian Astor
Famillionär – Jean-Pierre Lefebvre
Gogol –Éric Laurent
Dostoïevski – Hélène Henry-Safier
Nietzsche – Guillaume Métayer
Feydeau – Anne-Lise Heimburger
Courteline – Patrick Besnier
P. G. Wodehouse – France Jaigu
Kafka – Nathalie Georges-Lambrichs
Mangeclous – Alain Schaffner
Sartre – François Noudelmann
Bataille – Yue Zhuo
Queneau – Philippe Hellebois
Thomas Bernhard – Jérôme Lecaux
Italo Calvino – Marco Focchi
L’humour juif – Gil Caroz
Au cinéma – Olivier Assayas
Vicissitudes du valet – Jacques-Alain MillerARCHIVES
Deux séances de Roland Barthes chez le Dr LacanMISCELLANÉES
Jacques-Alain Miller – Laura Sokolowsky – Alice Delarue -
« La vie n’est pas tragique. Elle est comique. », Jacques Lacan. Cet inattendu a ouvert la voie d’Ornicar ? 59 dédié au rire. Telle serait une conclusion que chaque analysant peut tirer de l’expérience analytique, allégé de quelques drames qui ont trouvé à s’exprimer, s’éclairer, se répéter jusqu’à s’user, pour enfin s’effacer. Les larmes de l’enfance ayant valeur d’éternité s’assèchent. Le passé se fait moins douloureux d’être intégré à l’histoire. Un ciel d’orage laisse place enfin à l’éclair du Witz ou à un éclat de rire.
Lacan époussette la tradition comme l’allure funèbre. Pourquoi Freud a-t-il eu recours à la tragédie fondatrice d’Œdipe pour donner ses assises à la psychanalyse ? Le fond n’est-il pas plutôt tissé de la comédie des sexes, synthétisable dans la destinée du phallus bouffon, érigé pour toujours retomber ? Lacan ne vise pas seulement ici l’image ou le symbole qui, derrière l’organe, est toujours en jeu dans le rire. Jouant sur les mots et sur l’équivoque qui à l’occasion produit un mot d’esprit, Lacan évoque la peau dure de l’imaginaire qui s’« exfolie 1 » d’être réduit au fantasme – sexe-folie, ajoute-t-il, dans une pointe qui réduit le phallus à un délire et la cure à un bon nettoyage.
Qu’est-ce qui fait rire, amuse, provoque ce mouvement irrépressible, contingent, bizarre, qui lui-même procure du plaisir, mais peut aussi signer la gêne ? Du plaisir du jeu de mots à l’effet de poésie, les auteurs de ce numéro ont mis le rire à l’épreuve de l’écriture, à travers le temps, la littérature, l’opéra, la caricature, la philosophie, ou encore le théâtre.
Dans la galerie des personnages d’Ornicar ? 59, sérieux ou burlesques, une place de choix est accordée à l’un d’entre eux, au cœur de l’humaine comédie : le valet. À lui seul, il pourrait illustrer ce qui, dans une variante de la dialectique du maître et de l’esclave, fait passer le tragique au comique. C’est ce qu’explore Jacques-Alain Miller dans une leçon inédite.
Deborah Gutermann-Jacquet
Rire
Navarin éditeur
208
2024
18 €
« La vie n’est pas tragique. Elle est comique. », Jacques Lacan. Cet inattendu a ouvert la voie d’Ornicar ? 59 dédié au rire. Telle serait une conclusion que chaque analysant peut tirer de l’expérience analytique, allégé de quelques drames qui ont trouvé à s’exprimer, s’éclairer, se répéter jusqu’à s’user, pour enfin s’effacer. Les larmes de l’enfance ayant valeur d’éternité s’assèchent. Le passé se fait moins douloureux d’être intégré à l’histoire. Un ciel d’orage laisse place enfin à l’éclair du Witz ou à un éclat de rire.
Lacan époussette la tradition comme l’allure funèbre. Pourquoi Freud a-t-il eu recours à la tragédie fondatrice d’Œdipe pour donner ses assises à la psychanalyse ? Le fond n’est-il pas plutôt tissé de la comédie des sexes, synthétisable dans la destinée du phallus bouffon, érigé pour toujours retomber ? Lacan ne vise pas seulement ici l’image ou le symbole qui, derrière l’organe, est toujours en jeu dans le rire. Jouant sur les mots et sur l’équivoque qui à l’occasion produit un mot d’esprit, Lacan évoque la peau dure de l’imaginaire qui s’« exfolie 1 » d’être réduit au fantasme – sexe-folie, ajoute-t-il, dans une pointe qui réduit le phallus à un délire et la cure à un bon nettoyage.
Qu’est-ce qui fait rire, amuse, provoque ce mouvement irrépressible, contingent, bizarre, qui lui-même procure du plaisir, mais peut aussi signer la gêne ? Du plaisir du jeu de mots à l’effet de poésie, les auteurs de ce numéro ont mis le rire à l’épreuve de l’écriture, à travers le temps, la littérature, l’opéra, la caricature, la philosophie, ou encore le théâtre.
Dans la galerie des personnages d’Ornicar ? 59, sérieux ou burlesques, une place de choix est accordée à l’un d’entre eux, au cœur de l’humaine comédie : le valet. À lui seul, il pourrait illustrer ce qui, dans une variante de la dialectique du maître et de l’esclave, fait passer le tragique au comique. C’est ce qu’explore Jacques-Alain Miller dans une leçon inédite.
Deborah Gutermann-Jacquet
Gai bavardage – Deborah Gutermann-Jacquet
RIRE
Rire homérique – Florence Dupont
Lucien – Romain Brethes
Rabelais – Romain Menini
Don Quichotte – Miquel Bassols
Shakespeare – Jean-Michel Déprats
Rires libertins – Michel Delon
James Gillray – Pascal Dupuy
À l’opéra – Dorian Astor
Famillionär – Jean-Pierre Lefebvre
Gogol –Éric Laurent
Dostoïevski – Hélène Henry-Safier
Nietzsche – Guillaume Métayer
Feydeau – Anne-Lise Heimburger
Courteline – Patrick Besnier
P. G. Wodehouse – France Jaigu
Kafka – Nathalie Georges-Lambrichs
Mangeclous – Alain Schaffner
Sartre – François Noudelmann
Bataille – Yue Zhuo
Queneau – Philippe Hellebois
Thomas Bernhard – Jérôme Lecaux
Italo Calvino – Marco Focchi
L’humour juif – Gil Caroz
Au cinéma – Olivier Assayas
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