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Éditorial
Monique KusnierekL’orientation lacanienne
Un corps qui se jouit ou Yad’lun – Jacques-Alain MillerAttentat sexuel – J50
Introductions
Laurent Dupont – Caroline Leduc – Angèle Terrier – Éric ZulianiBoussoles
Traumatisme et vengeance – Patricia Bosquin-Caroz
Éloge du consentement – Philippe De Georges
Céder n’est pas consentir – Clotilde Leguil
Du fantasme à la déchirure – Alexandre StevensEnjeux et résonances
L’opinion lacanienne – Christiane Alberti
Pour une éthique du non-rapport – Virginie Leblanc
Y répondre et en répondre – Anaëlle Lebovits-QuenehenOpérativité de la psychanalyse – Cas cliniques
Avec la participation de Hélène Bonnaud et Dominique Laurent
L’agresseur en soi – Carolina Koretsky
Un double attentat sexuel ordinaire – Agnès Aflalo
Mauvaise rencontre avec la jouissance – Cinzia Crosali
Ce qui attente à la vie – Marie-Hélène BlancardEnseignements de la passe
Avec la participation de Esthela Solano-Suárez et Jean-Daniel Matet
Sans espoir – Sophie Gayard
Au-delà du tunnel de l’ineffable – Victoria Horne Reinoso
L’analyse : Une longue réduction de la jouissance – Marie-Claude Sureau
Lâcher la main de l’Autre – Myriam ChérelActe et tact – Soirée CPCT-Paris
Avec la participation de Marie-Hélène Blancard, Esthela Solano-Suárez, Hélène Bonnaud, Gil Caroz et Guy Poblome
Tact(hic) – Philippe La Sagna
Un « cri animal » – Paula Galhardo
De peur qu’il n’arrive quelque chose – Dominique Corpelet
L’indispensable – Andrea Orabona
En guise de conclusion – Omaïra MeseguerLes trois barres – S/ LA/ A/
Barré ! – Effets du réel (réel de la barre) sur le corps parlant – Marie-Hélène BroussePsychose, autisme, institution et la langue
Le psychotique et le psychanalyste – Pour une éthique de la parole – Jacques Borie
L’autisme, lalangue et le corps – Katty Langelez-Stevens
L’esprit de la psychanalyse en institution – Philippe HelleboisNovlangue
De la Lingua Tertii Imperii – LTI – à l’hégémonie de la consommation – Katty Langelez-Stevens -
Points de fixation : ce titre est emprunté à Freud. C’est ainsi, en effet, qu’il désignait un arrêt de la pulsion en un ou plusieurs points du développement de la libido. Jacques-Alain Miller, dans son cours du 30 mars 2011, fait équivaloir ce point de fixation freudien à la conjonction lacanienne du Un et de la jouissance : Yad’lun, du Un de la jouissance qui ne laisse pas aller à la métamorphose, au déplacement, qui revient toujours à la même place, reste fixé en un point.
Attentat sexuel, le titre des 50es Journées de l’École de la Cause freudienne, est lui aussi emprunté à Freud, au cas Emma précisément. À douze ans, lorsqu’Emma rencontre dans une boutique deux hommes, dont elle pense qu’ils se moquent de sa tenue, et qu’elle éprouve pour l’un d’eux un désir sexuel, l’attentat qu’elle a subi à huit ans – l’épicier avait alors porté la main sur ses organes génitaux à travers l’étoffe de sa robe – se réveille. Elle se reproche alors d’être revenue dans cette boutique, comme si elle avait voulu provoquer un nouvel attentat. Il aura donc fallu l’émoi sexuel éprouvé à douze ans pour que se réveille l’attentat subi à huit ans, et avec celui-ci la question lancinante de sa participation à la jouissance en jeu – le point, là fixé, dans cet essaim signifiant, de sa jouissance à elle.
Nous reprenons dans ce numéro une large part des interventions de la plénière des J50. On y trouvera distingués l’incident sexuel, qui relève du ratage et de la contingence, de l’attentat sexuel qui fait effraction. Parler avec son corps peut alors restituer l’équivoque, le bien dire, permettre de ponctuer, border, nommer, serrer.
Dans une rubrique que nous avons intitulée Les trois barres, nous reprenons une conférence de Marie-Hélène Brousse à Bruxelles, qui n’est pas sans faire écho à ce cours de J.-A. Miller. Elle propose en effet Yad’lun comme strictement corrélatif au fait que l’on puisse mettre en série la barre sur le sujet, sur le La de ⒧ femme et sur l’Autre, ⒜.
Une fois n’est pas coutume, vous trouverez dans ce numéro une soirée du CPCT-Paris, si joliment intitulée Acte et tact, entre lesquels, pour reprendre le mot de Omaïra Meseguer, se tricote, non sans un certain maniement du temps, la pratique au CPCT.
Sous le titre Psychose, autisme, institution et la langue, trois interventions ont été rassemblées, dont celle de Jacques Borie auquel nous rendons hommage. La psychanalyse, disait-il, vise à un savoir y faire avec la langue, elle propose au sujet psychotique une pratique avec la langue. Et elle vise l’effet de rebroussement, c’est-à-dire le passage d’un état où le sujet se trouve soumis à la jouissance et à la langue de l’Autre, à un effet de création quand il s’approprie la langue pour en faire un nouvel usage. À l’inverse de la langue – et de ses effets de création possible du fait même que le mot ne dit pas la chose, mais ne peut que l’inventer – nous terminons ce numéro par une étude consacrée à ladite novlangue, une antilangue qui, à faire taire les équivoques de la langue, a, elle, pour effet de l’asphyxier. Une démonstration par l’absurde du vivant de la langue.
Points de fixation
École de la Cause freudienne
128
2021
18 €
Points de fixation : ce titre est emprunté à Freud. C’est ainsi, en effet, qu’il désignait un arrêt de la pulsion en un ou plusieurs points du développement de la libido. Jacques-Alain Miller, dans son cours du 30 mars 2011, fait équivaloir ce point de fixation freudien à la conjonction lacanienne du Un et de la jouissance : Yad’lun, du Un de la jouissance qui ne laisse pas aller à la métamorphose, au déplacement, qui revient toujours à la même place, reste fixé en un point.
Attentat sexuel, le titre des 50es Journées de l’École de la Cause freudienne, est lui aussi emprunté à Freud, au cas Emma précisément. À douze ans, lorsqu’Emma rencontre dans une boutique deux hommes, dont elle pense qu’ils se moquent de sa tenue, et qu’elle éprouve pour l’un d’eux un désir sexuel, l’attentat qu’elle a subi à huit ans – l’épicier avait alors porté la main sur ses organes génitaux à travers l’étoffe de sa robe – se réveille. Elle se reproche alors d’être revenue dans cette boutique, comme si elle avait voulu provoquer un nouvel attentat. Il aura donc fallu l’émoi sexuel éprouvé à douze ans pour que se réveille l’attentat subi à huit ans, et avec celui-ci la question lancinante de sa participation à la jouissance en jeu – le point, là fixé, dans cet essaim signifiant, de sa jouissance à elle.
Nous reprenons dans ce numéro une large part des interventions de la plénière des J50. On y trouvera distingués l’incident sexuel, qui relève du ratage et de la contingence, de l’attentat sexuel qui fait effraction. Parler avec son corps peut alors restituer l’équivoque, le bien dire, permettre de ponctuer, border, nommer, serrer.
Dans une rubrique que nous avons intitulée Les trois barres, nous reprenons une conférence de Marie-Hélène Brousse à Bruxelles, qui n’est pas sans faire écho à ce cours de J.-A. Miller. Elle propose en effet Yad’lun comme strictement corrélatif au fait que l’on puisse mettre en série la barre sur le sujet, sur le La de ⒧ femme et sur l’Autre, ⒜.
Une fois n’est pas coutume, vous trouverez dans ce numéro une soirée du CPCT-Paris, si joliment intitulée Acte et tact, entre lesquels, pour reprendre le mot de Omaïra Meseguer, se tricote, non sans un certain maniement du temps, la pratique au CPCT.
Sous le titre Psychose, autisme, institution et la langue, trois interventions ont été rassemblées, dont celle de Jacques Borie auquel nous rendons hommage. La psychanalyse, disait-il, vise à un savoir y faire avec la langue, elle propose au sujet psychotique une pratique avec la langue. Et elle vise l’effet de rebroussement, c’est-à-dire le passage d’un état où le sujet se trouve soumis à la jouissance et à la langue de l’Autre, à un effet de création quand il s’approprie la langue pour en faire un nouvel usage. À l’inverse de la langue – et de ses effets de création possible du fait même que le mot ne dit pas la chose, mais ne peut que l’inventer – nous terminons ce numéro par une étude consacrée à ladite novlangue, une antilangue qui, à faire taire les équivoques de la langue, a, elle, pour effet de l’asphyxier. Une démonstration par l’absurde du vivant de la langue.
Éditorial
Monique Kusnierek
L’orientation lacanienne
Un corps qui se jouit ou Yad’lun – Jacques-Alain Miller
Attentat sexuel – J50
Introductions
Laurent Dupont – Caroline Leduc – Angèle Terrier – Éric Zuliani
Boussoles
Traumatisme et vengeance – Patricia Bosquin-Caroz
Éloge du consentement – Philippe De Georges
Céder n’est pas consentir – Clotilde Leguil
Du fantasme à la déchirure – Alexandre Stevens
Enjeux et résonances
L’opinion lacanienne – Christiane Alberti
Pour une éthique du non-rapport – Virginie Leblanc
Y répondre et en répondre – Anaëlle Lebovits-Quenehen
Opérativité de la psychanalyse – Cas cliniques
Avec la participation de Hélène Bonnaud et Dominique Laurent
L’agresseur en soi – Carolina Koretsky
Un double attentat sexuel ordinaire – Agnès Aflalo
Mauvaise rencontre avec la jouissance – Cinzia Crosali
Ce qui attente à la vie – Marie-Hélène Blancard
Enseignements de la passe
Avec la participation de Esthela Solano-Suárez et Jean-Daniel Matet
Sans espoir – Sophie Gayard
Au-delà du tunnel de l’ineffable – Victoria Horne Reinoso
L’analyse : Une longue réduction de la jouissance – Marie-Claude Sureau
Lâcher la main de l’Autre – Myriam Chérel
Acte et tact – Soirée CPCT-Paris
Avec la participation de Marie-Hélène Blancard, Esthela Solano-Suárez, Hélène Bonnaud, Gil Caroz et Guy Poblome
Tact(hic) – Philippe La Sagna
Un « cri animal » – Paula Galhardo
De peur qu’il n’arrive quelque chose – Dominique Corpelet
L’indispensable – Andrea Orabona
En guise de conclusion – Omaïra Meseguer
Les trois barres – S/ LA/ A/
Barré ! – Effets du réel (réel de la barre) sur le corps parlant – Marie-Hélène Brousse
Psychose, autisme, institution et la langue
Le psychotique et le psychanalyste – Pour une éthique de la parole – Jacques Borie
L’autisme, lalangue et le corps – Katty Langelez-Stevens
L’esprit de la psychanalyse en institution – Philippe Hellebois
Novlangue
De la Lingua Tertii Imperii – LTI – à l’hégémonie de la consommation – Katty Langelez-Stevens