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Éditorial
Où sont les pères ? – Virginie Leblanc-RoïcClinique et critique du patriarcat
Le père devenu vapeur – Jacques-Alain Miller
Se réinventer – Guy Briole
« Rejoindre à son horizon la subjectivité de son époque » – Guy Poblome
Résonances de la critique du patriarcat outre-Atlantique – Christiane Alberti
Le père, contingent ou nécessaire ? – Éric Laurent
Patriarcat et énigme de la soumission – Clotilde Leguil
Du père au father – Gérard Wajcman
Les nouveaux rêves de réveil absolu – Camilo Ramírez
Sans bénédiction – Olena Samoilova
Religieux, politique et patriarcat : l’exemple iranien – Chahla ChafiqUsages et mésusages contemporains du père
De l’obscure autorité à l’escapade – Céline Poblome-Aulit
Ce qui reste – Thomas Van Rumst
Félix m’a adopté – Dalila Arpin
Le patriarcat à la place des mots manquants – Araceli Teixidó
Le regard du père – Isabelle Orrado
Il fait le fou ! – Matteo De Lorenzo
Un pédagogue hors pair – Xavier GommichonRencontre avec Pierre Lemonnier
La fabrique des pèresÉ-pater
Le géniteur, le père, et l’é-pater – Laurent Dupont
La contingence des exceptions – Dominique Laurent
Exceptions délimitantes – Maurizio Mazzotti
La solitude du signifiant-maître – Jacqueline Dhéret
La position du plus-un – Alexandre Stevens
La place du père dans le droit civil – Jean-Claude EncaladoLe père en réson
Féminisme et « patriarcat » des frères – Aurélie Pfauwadel
L’Italie, bouillon de culture naturelle pour un totalitarisme fluide – Amelia Barbui
Ce que la psychanalyse enseigne sur les féminicides – Francesca Biagi-Chai
Quand le Père Noël fait symptôme – Jocelyne Huguet Manoukian
Non de dieu, papaoutai – Philippe LacadéeRencontre avec Gwenaëlle Aubry
« La tribu de l’enfance fait confiance à la langue »Mi-lire
Constance Debré, tout contre le nom du père – Virginie Leblanc-Roïc
Les « inclinations » du père – Mercedes de Francisco
Gérard Garouste ou refuser l’héritage des pères – Sophie Charles
« Tuer des lions » – Clémence Coconnier
Lucia Joyce, folle fille de son père, d’Eugène Durif – Dominique Grimbert
Joyeux anniversaire, Papa ! – Tetiana Tsvelodub
Mes veines sur le côté – Christina Simandirakis -
Ce nouveau numéro de Mental explore les multiples résonances de la figure du père aujourd’hui, pour montrer l’usage qu’en font au quotidien les analysantes et analysants qui inventent dans le dispositif analytique une manière de se servir de leur version du père.
Où sont les pères ? C’est la question qui court sur toutes les lèvres ces derniers mois, des plateaux de télévision consacrés au proliférant thème de la parentalité aux discours psychologisants, politiques ou sociologiques visant à expliquer les récentes émeutes dans les quartiers populaires : Les pères des quartiers difficiles sont des adultes défaillants. Les pairs sont tout puissants et les pères trop absents. Il n’y a plus de pères, ne subsistent que des papas. Surgit alors la ribambelle des pères dits « démissionnaires », ceux qui sont « écrasés par leur travail », les pères « humiliés », les « laxistes », les papas « poules » ou ceux qui font « copain-copain ».
À l’autre bout de l’échiquier, se tiennent pourtant les pères « toxiques », les pères « sévères », « abusifs » et « violents », tous les tenants d’un système qui reposerait sur la domination des hommes, du père au maître, condensé dans ce signifiant qui marque notre époque et désigne son insupportable, le patriarcat. Sans oublier ses pires incarnations, avatars grimaçants de petits pères des peuples qui se dressent avec leurs gesticulations à la tête de plus en plus de nations aujourd’hui.
Comment saisir un tel paradoxe ? Ce père dont on avait, comme Dieu, prédit la mort, serait-il un phénix ne cessant de renaître de ses cendres ? Ou faut-il voir dans ce saut d’un extrême à l’autre, du pas assez au trop de père, les deux faces d’une même médaille où la figure paternelle serait rendue d’autant plus consistante qu’on ne cesserait de la vilipender ?
Ce sont ces questions que nous avons mis au travail dans ce nouveau numéro, orientés par une lecture de notre époque dont la langue bruisse dans nos institutions et entre les murs de nos cabinets, et par le tout dernier enseignement de Lacan, au-delà du père freudien, et dans lequel le père devient un signifiant quelconque qui peut contribuer à orienter sa vie.
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L’impuissance des pères
Eurofédération de psychanalyse (EFP)
235
2023
19 €
Ce nouveau numéro de Mental explore les multiples résonances de la figure du père aujourd’hui, pour montrer l’usage qu’en font au quotidien les analysantes et analysants qui inventent dans le dispositif analytique une manière de se servir de leur version du père.
Où sont les pères ? C’est la question qui court sur toutes les lèvres ces derniers mois, des plateaux de télévision consacrés au proliférant thème de la parentalité aux discours psychologisants, politiques ou sociologiques visant à expliquer les récentes émeutes dans les quartiers populaires : Les pères des quartiers difficiles sont des adultes défaillants. Les pairs sont tout puissants et les pères trop absents. Il n’y a plus de pères, ne subsistent que des papas. Surgit alors la ribambelle des pères dits « démissionnaires », ceux qui sont « écrasés par leur travail », les pères « humiliés », les « laxistes », les papas « poules » ou ceux qui font « copain-copain ».
À l’autre bout de l’échiquier, se tiennent pourtant les pères « toxiques », les pères « sévères », « abusifs » et « violents », tous les tenants d’un système qui reposerait sur la domination des hommes, du père au maître, condensé dans ce signifiant qui marque notre époque et désigne son insupportable, le patriarcat. Sans oublier ses pires incarnations, avatars grimaçants de petits pères des peuples qui se dressent avec leurs gesticulations à la tête de plus en plus de nations aujourd’hui.
Comment saisir un tel paradoxe ? Ce père dont on avait, comme Dieu, prédit la mort, serait-il un phénix ne cessant de renaître de ses cendres ? Ou faut-il voir dans ce saut d’un extrême à l’autre, du pas assez au trop de père, les deux faces d’une même médaille où la figure paternelle serait rendue d’autant plus consistante qu’on ne cesserait de la vilipender ?
Ce sont ces questions que nous avons mis au travail dans ce nouveau numéro, orientés par une lecture de notre époque dont la langue bruisse dans nos institutions et entre les murs de nos cabinets, et par le tout dernier enseignement de Lacan, au-delà du père freudien, et dans lequel le père devient un signifiant quelconque qui peut contribuer à orienter sa vie.
Éditorial
Où sont les pères ? – Virginie Leblanc-Roïc
Clinique et critique du patriarcat
Le père devenu vapeur – Jacques-Alain Miller
Se réinventer – Guy Briole
« Rejoindre à son horizon la subjectivité de son époque » – Guy Poblome
Résonances de la critique du patriarcat outre-Atlantique – Christiane Alberti
Le père, contingent ou nécessaire ? – Éric Laurent
Patriarcat et énigme de la soumission – Clotilde Leguil
Du père au father – Gérard Wajcman
Les nouveaux rêves de réveil absolu – Camilo Ramírez
Sans bénédiction – Olena Samoilova
Religieux, politique et patriarcat : l’exemple iranien – Chahla Chafiq
Usages et mésusages contemporains du père
De l’obscure autorité à l’escapade – Céline Poblome-Aulit
Ce qui reste – Thomas Van Rumst
Félix m’a adopté – Dalila Arpin
Le patriarcat à la place des mots manquants – Araceli Teixidó
Le regard du père – Isabelle Orrado
Il fait le fou ! – Matteo De Lorenzo
Un pédagogue hors pair – Xavier Gommichon
Rencontre avec Pierre Lemonnier
La fabrique des pères
É-pater
Le géniteur, le père, et l’é-pater – Laurent Dupont
La contingence des exceptions – Dominique Laurent
Exceptions délimitantes – Maurizio Mazzotti
La solitude du signifiant-maître – Jacqueline Dhéret
La position du plus-un – Alexandre Stevens
La place du père dans le droit civil – Jean-Claude Encalado
Le père en réson
Féminisme et « patriarcat » des frères – Aurélie Pfauwadel
L’Italie, bouillon de culture naturelle pour un totalitarisme fluide – Amelia Barbui
Ce que la psychanalyse enseigne sur les féminicides – Francesca Biagi-Chai
Quand le Père Noël fait symptôme – Jocelyne Huguet Manoukian
Non de dieu, papaoutai – Philippe Lacadée
Rencontre avec Gwenaëlle Aubry
« La tribu de l’enfance fait confiance à la langue »
Mi-lire
Constance Debré, tout contre le nom du père – Virginie Leblanc-Roïc
Les « inclinations » du père – Mercedes de Francisco
Gérard Garouste ou refuser l’héritage des pères – Sophie Charles
« Tuer des lions » – Clémence Coconnier
Lucia Joyce, folle fille de son père, d’Eugène Durif – Dominique Grimbert
Joyeux anniversaire, Papa ! – Tetiana Tsvelodub
Mes veines sur le côté – Christina Simandirakis