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Le corps, cette guenille qui nous est si chère

Collectif, Quarto, n°126
Références
Quarto, n°126
Le corps, cette guenille qui nous est si chère
Collectif
Éditeur
École de la Cause freudienne
Pages
111
Année
2020
prix
18 €
  • Éditorial

    La présence restera – Monique Kusnierek

    Le divan. xxie siècle. Demain la mondialisation des divans ? Vers le corps portable – Jacques-Alain Miller. Interview par Éric Favereau. Libération, le 3 juillet 1999.

    Les nœuds du temps – Enseignements des Analystes de l’École

    Temporalités de la fin d’analyse. Soirée de la passe, Paris, octobre 2020
    Avec la participation d’Hélène Bonnaud, Marie-Claude Sureau, Sophie Gayard et Aurélie Pfauwadel

    La jouissance après la cure – Anne Béraud. ASREEP-NLS, Lausanne, septembre 2020

    Le mystère du corps parlant

    Rappeler la psychanalyse – Gil Caroz
    Pas sans les corps – Bernard Seynhaeve

    Troumatisme – Pas de garantie

    La loi de la nature et le réel sans loi – Miquel Bassols
    Le réel prendra toujours l’avantage – Philippe Hellebois
    La claustration et l’Autre scène face au réel – Dominique Holvoet
    Sur le consentement – Guy Poblome
    Trauma – Patricia Bosquin-Caroz
    Le Caravage : les fauves du réel – Patrick Hollender

    L’autisme

    Conversation avec La soucoupe et l’Antenne 110. Bruxelles, octobre 2014
    Animée par Éric Laurent, Sïnâ Foroughi, Nathalie Pira, Elena Madera, Marine David, Valérie Lorette

    Le partenaire et ses modalités – Bernadette Schifflers et Éric Streveler
    Le bord autistique peut-il devenir un sinthome ? – Jean-Claude Maleval et Michel Grollier

  • Nous avons choisi pour ce numéro, pensé à l’orée de cette étrange période qui nous est tombée dessus sans crier gare, de traiter du troumatisme et du mystère du corps parlant.

    Sous la rubrique Troumatisme – Pas de garantie, nous avons rassemblé quelques contributions de nos collègues, choisies pour avoir été écrites lors du premier confinement et qui interrogent le réel auquel nous avons en l’occurrence affaire.

    Nous avons abordé le corps parlant et son mystère à partir de la guenille, si bien nommée par J.- A. Miller pour qualifier ce qui reste du corps dès lors qu’on l’abandonne sur le divan, que l’on se dépouille du corps actif et que l’on quitte le corps imaginaire, la stature érigée de soi-même. Reste alors ce pauvre corps malade de la maladie des parlants. Ce pauvre corps parlant dont Lacan faisait un mystère dans son Séminaire xx et un problème relevant d’un nouage borroméen dans son Séminaire XXIII : « Le parlêtre, disait-il alors, adore son corps, parce qu’il croit qu’il l’a. »

    Le corps qu’on croit que l’on a, et qu’on adore, ne tient qu’à l’idée qu’on a de soi-même, à l’image qu’on a de son corps. Encore faut-il, pour en prendre soin, le panser, l’adorer, avoir cette idée de soi-même.

    Il est des êtres parlants qui n’ont pas cette idée d’eux-mêmes et pour lesquels le miroir ne renvoie pas de belle image. Un montage, sui generis, est alors nécessaire et prendra beaucoup de temps. Nous renvoyons ici notamment à cette formidable conversation sur l’autisme animée par É. Laurent avec La soucoupe et l’Antenne 110.

    À l’inverse, pour se défaire des embrouilles du nœud, il faut aussi du temps, le temps de céder sur l’éternité du fantasme et de consentir à la contingence. Les Analystes de l’École ont précisément choisi pour thème de travail Les nœuds du temps.