Ethique de la crise

Éditorial

Céline Poblome-Aulit

Identités figées et crises des identifications

Agnès Aflalo : L’expérience analytique à l’épreuve du dico

Embarras contemporains de la parole

Alice Delarue : Une lecture de « Fonction et champ de la parole et du langage en psychanalyse »

Jean-Claude Encalado : La friction des discours

Valérie Lorette : Du désir de reconnaissance de l’Autre au droit à l’autodétermination

Hélène Coppens : Pas de vérité sans parole

Questions de genre

Rose-Paule Vinciguerra : La sexuation sans le genre 

Jean-Marc Josson : Le sinthome, éclairé par la jouissance féminine

Alfredo Zenoni : Des diverses femmes

Neus Carbonell : La femme refoulée

Troubles familiaux – Vers la journée de l’Institut psychanalytique de l’Enfant

Éric Laurent : Parentalités après le patriarcat

Éric Zuliani : En famille : du bruit et des éclats 

Hélène Bonnaud : L’enfant terrible est sans loi

Dominique Holvoet : La crise : principe organisateur de la famille ? 

Agathe Sultan : Sexe, amour et désir chez les ados 

Ariane Chottin : Regardez le monde, le monde nous regarde 

En guerre

Guerre et féminin

Katty Langelez-Stevens : La guerre, lalangue et la jouissance féminine

Guy Briole : L’inconnu des mères du soldat inconnu

Psychanalystes en temps de guerre. Collègues ukrainiens et russes au congrès de la NLS

Daniel Roy : Préambule

Des balises dans le chaos

Yuri Volnykh : Se rassembler

Mikaël Strakhov : Une déchirure ouverte 

Humains, trop humains

Olena Samoilova : Un effort raté 

Gleb Napreenko : Au bout du conformisme 

Face aux effets de la censure de la parole

Alexandre Fedchuk : Un espace pour le discours analytique

Inga Metreveli : De la propagande 

Nikita Moshkin : Retrouver la boussole 

Ève Miller-Rose : Ponctuation 

Défaire le destin

Pierre Malengreau : L’interprétation à l’épreuve de la psychanalyse

Carolina Koretzky : Trauma et destin 

Malaise dans la psychiatrie

Francesca Biagi-Chai : Une échappée avec Gringe le rappeur

Ligia Gorini : « Pédopsy » en action 

Bénédicte Jullien : L’analyste décharite 

Cabinet de lecture

Cécile Wojnarowski : À propos de Il n’y a pas d’Ajar 

Sébastien Dauguet :Robert Walser avec Philippe Lacadée, lecture d’une jouissance

Sophie Le Goff : Du mensonge à la vérité 

Vie de l’école

Résumé

La crise, incontestable signifiant de l’époque, revêt une série d’oripeaux divers et variés : crise des identités, crise écologique, crise de couple, crise financière ou encore crise de la jeunesse ou crise de la démocratie. Elle se faufile dans les moindres recoins de notre vie quotidienne. Mais quelle lecture en offre la psychanalyse lacanienne ? Loin de prôner la dérobade, en tant « qu’amie de la crise [1] », elle nous invite à la prendre au sérieux.
Les textes qui s’égrènent au fil de ce numéro témoignent chacun à leur façon de l’engagement pris par les psychanalystes pour faire de ce moment de crise un moment fondateur : la crise comporte, voire même produit, les éléments de sa sortie. [2] Le parti pris par la psychanalyse est bien de ne pas vouloir éviter la crise, ce qui serait la véritable faute éthique.

[1] Miller J.-A., « La crise financière vue par Jacques-Alain Miller », Marianne, 11 octobre 2008, disponible sur internet.
[2] Cf. Vanderveken Y., Le symptôme fait crise, Mental, n° 36, 2016, p. 20.