Très tôt Lacan fait l’éloge du non-savoir, lequel « n’est pas une négation du savoir, mais sa forme la plus élaborée1Lacan J., « Variantes de la cure-type », Écrits, Paris, Seuil, 1966, p. 358.». Formidable saillie apte à diviser plus d’un assidu du savoir, cette orientation traverse son enseignement. Le non-savoir n’est pas le néant du savoir, loin s’en faut, d’ailleurs Jacques-Alain Miller a relevé six axes sur ce thème2Cf. Miller J.-A., « Logiques du non-savoir en psychanalyse », La Cause freudienne, n° 75, juillet 2010, p. 169-184. Voir notamment p. 178. Consultable à https://www.cairn.info/revue-la-cause-freudienne-2010-2-page-169.htm, précisé ses logiques, et expliqué ce que le psychanalyste doit savoir pour lever « la confusion sur le zéro3Lacan J., « Proposition du 9 octobre 1967 sur le psychanalyste de l’École », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 250.». D’un « savoir textuel4Ibid.» qui n’obture pas la naïveté, à un « gay sçavoir5Lacan J., Télévision, Paris, Seuil, 1974, p. 40.» proposé en tant que vertu qui rase le sens pour ne pas s’y engluer, voici un fil rouge pour la formation de l’analyste : s’appuyer sur un manque dans le savoir.
Lire la suite sur l’Hebdo-Blog n°317.