L'Hebdo Blog, 318

Résonances

Éditorial

26/11/2023
Katty Langelez-Stevens

Les J53 ferment leurs portes, et résonnent encore dans nos oreilles les effets des différentes interprétations déployées au cours de ces deux magnifiques journées. Se retrouver en chair et en os, incarnés, vivants et désirants, y contribue. L’interprétation passe dans les corps des sujets en présence.

L’interprétation est intimement liée à l’inconscient, elle est la lecture de son texte. Dans un roman paru il y a déjà plus de 20 ans, Amélie Nothomb invente le personnage de Textor Texel. Textor porte un prénom qui condense le texte et le tort. Il est redoublé du patronyme de Texel qui rappelle l’étymologie latine « texere, qui signifie “tisser”1Nothomb A., Cosmétique de l’ennemi, Paris, Albin Michel, 2001, p. 15.». Le rédacteur étant celui qui tisse le texte. Il évoque également une île des Pays-Bas, origine de l’ainsi bien-nommé. Tel un mot d’esprit, le nom du personnage énigmatique de ce roman est une condensation qui nous mène sur la voie de ce que Freud a appelé l’inconscient. Avec cette invention, Amélie Nothomb y associe l’inconscient de Lacan qui inclut la joui-sens du texte de la langue qui a percuté le sujet.

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    Nothomb A., Cosmétique de l’ennemi, Paris, Albin Michel, 2001, p. 15.