L'Hebdo Blog, 394

Qu’il serait beau…

Éditorial

05/02/2023
Katty Langelez-Stevens

Cette formule empruntée à la figure éponyme de la structure paranoïaque est devenue pour nous l’énoncé d’un fantasme. Schreber se voit en femme et s’imagine en train de subir l’accouplement. Freud l’interprète comme l’expression d’une pulsion homosexuelle1Cf. Freud S., Le Président Schreber, Paris, PUF, Quadrige, 1995, p. 44 : « nous complèterons les pollutions de cette nuit-là par des fantaisies homosexuelles demeurées inconscientes ».que le sujet va s’efforcer de réprouver sans y parvenir. Lacan renverse la perspective. Il ne s’agit pas de la cause de la maladie, mais bien plutôt d’une de ses conséquences structurales qu’il nommera « pousse-à-la-femme »2Lacan J., « L’étourdit », Autres écrits, Paris, Le Seuil, 2001, p. 466.. On voit comment l’opération de Lacan consiste à dégager la logique et la structure du phénomène, alors que celle de Freud est encombrée par la théorie des pulsions et du refoulement.

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    Cf. Freud S., Le Président Schreber, Paris, PUF, Quadrige, 1995, p. 44 : « nous complèterons les pollutions de cette nuit-là par des fantaisies homosexuelles demeurées inconscientes ».
  • 2
    Lacan J., « L’étourdit », Autres écrits, Paris, Le Seuil, 2001, p. 466.