L’entrée en vigueur depuis janvier 2022 de la dernière version de la classification internationale des maladies, la CIM-11, a amené le ministre en charge de la santé à solliciter un rapport sur le parcours de soins des personnes transgenres – afin d’évaluer les conséquences des modifications que celle-ci introduit. En effet, la CIM-11 « dépsychiatrise “l’incongruence de genres” en la transférant du chapitre des affections psychiatriques vers celui de la santé sexuelle » ; les nouveaux standards de soins de la World Professional Association for Transgender Health (WPATH) « prennent acte de cette “dépsychologisation” et mettent l’accent sur la participation active des patients aux décisions qui les concernent ». Les recommandations formulées par les auteurs du rapport français, en vue d’être adoptées par la Haute Autorité de Santé (HAS), visent tout particulièrement la réorganisation des parcours de transition, en donnant une place centrale à l’autodétermination. Le rôle de la psychiatrie est repositionné et se limite à l’éventualité d’une « co-occurrence » de problèmes de santé mentale nécessitant une prise en charge. En ce qui concerne les mineurs, un état des lieux plus détaillé est en cours de réalisation.
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