Lors d’une récente édition « spéciale Ukraine » de Studio Lacan, Alexandre Adler nous a décrit l’agression russe de l’Ukraine comme émanant d’une logique d’un pousse à l’Un absolu contre une mosaïque d’identités et une conception large du monde des possibles, tolérées et offertes par la démocratie. C’est pour combattre une aspiration existante en Russie de s’ouvrir vers une politique occidentale du libre choix du mode de vivre que Vladimir Poutine est parti en guerre. Ce combat est donc aussi bien contre une éthique démocratique incarnée par l’Europe comme Autre de la Russie que contre une tendance interne à une ouverture au-delà de l’Un.
Si le déclenchement de la guerre en Ukraine se présente comme un passage à l’acte motivé par cette obsession de l’identité-Une, celle-ci n’en est pas moins présente dans le discours de l’extrême droite dont le risque qu’elle monte au pouvoir en France nous alarme. Cette obsession appartient à la dimension imaginaire de l’identification.
Lire la suite sur L’Hebdo-Blog, no268