Lacan a dit et répété que l’acte se reconnaît à ses effets, non à ses intentions. Son Séminaire sur L’Acte psychanalytique est d’ailleurs parsemé de sarcasmes à l’endroit des discours qui ne veulent rien savoir de leurs suites, tel celui de l’Université, surtout dans les facultés de lettres et de sciences, ou celui du maître moderne made in USA1.
La rigueur, la grandeur, voire l’horreur de la position analytique consiste à assumer les conséquences souvent surprenantes des cures que l’on mène. Surprise est encore une façon agréable de dire les choses puisqu’elles participent du ratage dont Lacan fera, quelques années après ce Séminaire, la dimension spécifique de l’être parlant, analyste compris – felix culpa !
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1. Cf. Lacan, J., Le Séminaire, livre XV, L’Acte psychanalytique, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil & Le Champ freudien, 2024. Voir notamment les p. 26-27 & 289.