L'Hebdo Blog, 281

Je suis ce que je lis

Éditorial

Katty Langelez-Stevens

« Je suis ainsi celui qui dit et qui écrit et qui, en disant et en écrivant, laisse dans la mémoire de l’autre une trace qui, pour être maladroite et sans nécessaire beauté, est une preuve tangible de mon existence. Je suis celui qui a entendu l’autre, celui qui l’a lu, et ces traces laissées dans ma propre pensée ont fait mon identité et ma cohérence. Je ne suis donc en fait qu’une pensée qui s’exprime, nourrie par tout ce que j’ai lu, écrit et dit moi-même. C’est parce que je suis, par la grâce du verbe, à la fois “traceur” et “tracé” que je peux apaiser les chiens fous qui menacent de déchirer la conscience si fragile de moi-même1Bentolila A., Le Verbe contre la barbarie. Apprendre à nos enfants à vivre ensemble, Paris, Odile Jacob, 2016, p. 197-198.. » 

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    Bentolila A., Le Verbe contre la barbarie. Apprendre à nos enfants à vivre ensemble, Paris, Odile Jacob, 2016, p. 197-198.