L'Hebdo Blog, 314

Inclassables

Éditorial

08/10/2023
Ligia Gorini

Dans son « Introduction à l’édition allemande d’un premier volume des Écrits1Lacan J., « Introduction à l’édition allemande d’un premier volume des Écrits », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 553-559.», Lacan évoque la question du diagnostic dans la clinique, en relevant sa pertinence mais aussi ses limites : il note qu’il y a des types de symptômes, et que ces types cliniques relèvent de la structure – tout en précisant « que ce qui relève de la même structure, n’a pas forcément le même sens. C’est en cela qu’il n’y a d’analyse que du particulier2Ibid., p. 557.».

Lacan nous met en garde sur le caractère relatif et artificiel des systèmes de classification nosologiques. Le sujet ne peut se constituer que comme exception à la classe, et n’est pas repérable par la « méthode des petites cases3Miller J.-A., « L’ère de l’homme sans qualités », La Cause freudienne, n° 57, juin 2004, p. 90, consultable à https://www.cairn.info/revue-la-cause-freudienne-2004-2-page-72.htm». Grâce à son symptôme, il réinvente la règle qui manque – celle qui correspondrait à la façon selon laquelle sa libido se distribue. Ainsi, il y a des types de symptômes, mais tout en ayant la même forme, chacun est particulier car à chaque fois distinct.

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  • 1
    Lacan J., « Introduction à l’édition allemande d’un premier volume des Écrits », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 553-559.
  • 2
    Ibid., p. 557.
  • 3
    Miller J.-A., « L’ère de l’homme sans qualités », La Cause freudienne, n° 57, juin 2004, p. 90, consultable à https://www.cairn.info/revue-la-cause-freudienne-2004-2-page-72.htm