
« Je n’ai jamais pensé que j’étais un homme. Je n’ai jamais pensé que j’étais une femme. J’étais plusieurs.1Preciado P. B., Un appartement sur Uranus (2019), Paris, Grasset, 2020, p. 28.» À 34 ans, Beatriz Preciado décide de s’administrer de faibles doses de testostérone (en 2004). Par ce bricolage de son organisme, il a parcouru pendant plusieurs années « un espace sans nom entre le féminin et le masculin2Ibid., p. 32.». Il utilisait cette hormone tout en cherchant les « doses seuil3Ibid., p. 33.» pour ne pas engendrer l’apparition des « signes sexuels secondaires masculins.4Ibid.» Dix ans plus tard (en 2014) Beatriz renonce à la fluidité et initie un protocole médico-psychiatrique de changement de sexe. Cette décision, selon lui, « implique de franchir […] la plus violente des frontières politiques inventées par l’humanité.5Ibid., p. 34.»
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