En 1935, Freud reçoit une lettre d’une mère nord-américaine, préoccupée par ce qu’il suppose être l’homosexualité de son fils : « L’homosexualité n’est certainement pas un avantage mais elle n’est pas honteuse, perverse ou dégradante ; elle ne peut être classifiée comme une maladie, nous la considérons comme une variation de la fonction sexuelle1Freud S., « A letter from Freud », International Journal of Psycho-analysis, v. 32, 1951, p. 331. Traduction française consultable en ligne sur le site de L’Obs : https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-la-lettre-du-dimanche/20141116.RUE0972/lettre-de-freud-j-imagine-que-vous-me-demandez-si-je-peux-supprimer-l-homosexualite.html» . Il lui explique que la psychanalyse ne peut guérir personne de son homosexualité : « Ce que l’analyse peut faire pour votre fils s’apparente à autre chose ». Elle peut apporter, dans les meilleurs des cas, soulagement et réconfort à un homme « malheureux, […] déchiré par des conflits intérieurs », « quel que soit son état : qu’il reste homosexuel ou qu’il soit [changé] ».
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