Clinique et critique du patriarcat met les termes du débat dans un ordre de priorité inverse par rapport à la Critique et clinique1Deleuze G., Critique et clinique, Paris, Minuit, 1993.de Gilles Deleuze. Avec le titre du Congrès PIPOl 11 qui se tiendra à Bruxelles, les 1 et 2 juillet prochains, nous partons de la clinique pour aboutir à une critique politique. Deleuze et Guattari dans leur Anti-Œdipe2Deleuze G. et Guattari F., L’Anti-Œdipe. Capitalisme et schizophrénie, Paris, Minuit, 1972., ont pris une position critique politique. Ils prônaient contre le patriarcat, qu’ils pensaient soutenu par la psychanalyse, une schizo-analyse afin de désœdipianiser les sujets. L’Œdipe, tel que la cure analytique le traite, disaient-ils, amène à une double impasse : névrose ou normalité. Ils plaçaient en idéal le schizophrène qu’ils imaginaient sans angoisse s’il est mis à l’abri du moule œdipien imposé par la société. À partir de leur point de vue politique sexo-gauchiste, le schizophrène serait l’homme libre par excellence, sans contrainte sociale, ni carcan.
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