
Les affects dérangent. Ils font irruption mettant à mal l’illusion de maitrise des sujets contemporains. Aussi, les psys et les coachs proposent des techniques pour gérer les émotions, pour retrouver le contrôle de soi – respiration, méditation, etc. –, croyant par-là agir directement sur le corps et sur ce qui l’agite.
Au-delà des émotions et des senti-ments, la psychanalyse donne un tout autre statut, voire une toute autre dignité, à l’affect. À côté de la représentation, réside ce que Freud appelle quantum d’affect correspondant à la pulsion, en tant qu’elle s’est détachée de la représentation. L’affect est l’expression qualitative de la quantité d’énergie pulsionnelle et de ses variations. Vérifier l’affect consiste à délivrer, au quantum de l’affect, la manifestation d’une vérité opaque, ouvrant sur une autre scène refoulée. Il s’agit, selon l’expression de Jacques-Alain Miller, de faire les affects vrais.
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