Dans le cadre du Campus de l’ECF, Dominique Holvoet, psychanalyste, membre de l’ECF et de l’AMP, dépliera des concepts psychanalytiques en lien avec le thème.
Argument
Freud considérait que l’expérience d’une psychanalyse est un travail de longue haleine pour venir à bout des symptômes, inhibitions ou anomalies caractérielles. Dans « L’analyse avec fin et l’analyse sans fin », il considère que l’analyse n’est pas infinie, mais que sa conclusion est une affaire de pratique qui ne suppose pas « d’abraser toutes les particularités humaines au profit d’une normalité schématique, ni même d’exiger que celui qui a été “analysé à fond” n’ait plus le droit de ressentir aucune passion1Cf. Freud S., « L’analyse avec fin et l’analyse sans fin » (1937), Résultats, Idées, Problèmes, t.II, Paris, PUF, 1985, p. 231.».
Mais d’un point de vue structural, Freud affirme que le complexe de castration constitue une butée irréductible2Ibid., p. 265.. Là où Freud voit une impasse, Lacan propose une passe d’ordre logique : la résolution du complexe de castration passe par la traversée du fantasme pour déboucher sur l’identification au symptôme. Là où Freud voyait des restes symptomatiques gênants, « Lacan les positive en introduisant le concept de sinthome, état résiduel, terminal et hors sens du symptôme une fois déchiffré3Miller J.-A., Comment finissent les analyses, Paris, Navarin éditeur, 2022, p. 12. » qui fait point d’appui pour vivre la pulsion après l’analyse.
Peut-on dégager de ce parcours une théorie des fins d’analyse ? Notre projet est de déplier le long travail de décryptage que Jacques-Alain Miller a établi dans son cours de « L’orientation lacanienne » pour apporter des éléments de réponse à notre question.