Cartels, Journées de l'ECF, ACF, Envers de Paris
Paris

Saisir le dire

Soirée de rentrée des cartels

19 octobre 2023 - 21h00
Infos pratiques
19/10/23 - 21h00
École de la Cause freudienne
1, Rue Huysmans
Paris 6e
Plus d'informations

Une inscription préalable par mail est requise : enversdeparis-cartels@causefreudienne.org
Merci de spécifier si vous souhaitez participer au tirage au sort

La prochaine rentrée des cartels organisée par l’Envers de Paris et l’ACF-Île de France, dans la direction des J53, se déroulera le jeudi 19 octobre dans les locaux de l’École de la Cause freudienne, en présentiel. Pour cette soirée, Fabien Fajnwaks, psychanalyste, membre de l’ECF et de l’AMP, interviendra au titre d’extime, Mari Paz Rodriguez Diéguez et Thomas Daigueperce exposeront un produit de cartel.

Argument

Le cartel est le lieu d’un travail propice à une expérience du savoir. Travail en lien avec le désir de savoir mis en mouvement par le transfert. Dans le cartel, il ne s’agit pas du savoir supposé ni d’un savoir textuel ou académique, mais du mouvement qui va d’un savoir troué vers un savoir exposé.

Le dire propre à chacun et la prise de parole sont convoqués dans le cartel. Les cartellisants et le plus-un, dans ce travail collectif, vont cheminer, chacun à partir de sa question, vers l’élaboration d’un savoir nouveau, toujours singulier.

Mais comment saisir le dire dans ce lieu particulier du cartel ?

Si le dire dans le cartel diffère de celui de la séance analytique, il est néanmoins traversé par le transfert à la psychanalyse et à l’École. Le cartel fait partie d’une ruche vivante de travail. Lacan l’avait pensé comme un organe de base, un des piliers de son École pour la formation des analystes.

Saisir un dire dans le cartel, tel est le titre de la rentrée des cartels. Il est ici question d’un dire dans un collectif qui, cependant, comme Lacan le souligne, « n’est rien, que le sujet de l’individuel1Lacan J., « Le temps logique et l’assertion de certitude anticipée », Écrits, Paris, Seuil, 1966, p. 213, note 2. ».

Si, en cartel, on s’autorise à parler, à s’exposer, la présence du plus-un n’est pas celle d’un maître. Le plus-un veille à ce que l’insigne de ce dire propre à chacun ne soit pas homogénéisé et que ce savoir exposé ne soit pas dilué dans le groupe. Jacques-Alain Miller a souligné que « ce sont des maîtres, des signifiants-maîtres, qui sont au travail – pas de sujets supposés savoir, ni savants2Miller, J.-A., « Cinq variations sur le thème de l’élaboration provoquée », La lettre Mensuelle, no 61, juillet 1987. ».

Le cartel, par sa temporalité et sa durée préétablie, est un dispositif où saisir un dire en tant qu’il est l’insigne de chacun. Le cartel est l’effort pour provoquer une élaboration à plusieurs. « Il y a celui qui l’a dite, mais aussi celui qui le lui a fait dire, et celui qui s’est aperçu que c’était important. En résumé, plus on cultive l’hystérie de cartel, plus l’élaboration se collectivise3Ibid. ».

Saisir le dire dans le cartel :  est la mise en valeur du trait propre à chacun pour avoir un travail qui produise du savoir inédit.


  • 1
    Lacan J., « Le temps logique et l’assertion de certitude anticipée », Écrits, Paris, Seuil, 1966, p. 213, note 2.
  • 2
    Miller, J.-A., « Cinq variations sur le thème de l’élaboration provoquée », La lettre Mensuelle, no 61, juillet 1987.
  • 3
    Ibid.