L’ACF en Aquitaine organise une après-midi de travail en direction des institutions : une conférence de Dominique Corpelet, psychanalyste, membre de l’ECF, suivie de quatre cas cliniques présentés et discutés à plusieurs.
Argument
La violence loge au cœur de chaque sujet. Si le lien social se constitue sur la loi et l’ordre symbolique, la violence attaque le cadre et les règles, et se révèle alors anti-sociale. Les sujets pris de violence, épinglés comme fauteurs de troubles, nous mettent au travail de saisir ce qui les pousse dans cette voie. Frapper, injurier, mordre, casser, hurler, etc. sont, pour la psychanalyse, autant de tentatives du sujet de dire ce qui le traverse. La violence, en ce sens, peut être interprétée comme une solution précaire pour s’extraire de l’impasse, une réponse à une effraction qui fait violence, avant tout au sujet lui-même, de s’imposer en lui. La violence a un rapport direct avec le surgissement de la pulsion, inarrêtable, qui commande que « ça éclate ». Chaque intervenant d’une institution peut se faire le partenaire du sujet, et s’essayer à trouver avec lui une nouvelle issue à une souffrance qui se situe hors langage, un issue qui soit autre que la « pure destruction ». Il y a une nécessité à nous pencher sur la violence qui agite les institutions, à actualiser notre boussole afin de situer les conditions de déclenchement et la logique à l’œuvre, au cas par cas. C’est à partir d’une conférence suivie de quatre cas présentés et discutés à plusieurs, que nous tenterons d’extraire des points saillants qui, faisons le pari, nous offrirons une orientation réjouissante pour a-border la violence en institution.