
L’ACF en VLB organise la troisième conférence du cycle de l’année sous le titre Ce qui traumatise avec Sophie GAYARD, psychanalyste membre de l’ECF.
Argument
Si l’usage du terme de traumatisme a connu une extension considérable dans les discours actuels, on ne sait cependant pas toujours très bien de quoi l’on parle quand on évoque un traumatisme. Est-ce un événement, un acte, un signifiant ? S’agit-il d’une cause ou d’un effet ? D’une catastrophe collective ou d’un malheur intime ? Bref, le traumatisme reste un x, il fait énigme et pointe vers un inconnu. Freud l’a situé comme « corps étranger [1]» et l’a inscrit dans la temporalité paradoxale de l’après-coup. Entre contingence et nécessité, à la fois rétroactif et hors-temps, il ex-siste à la trame du cours de la vie. Et dans l’expérience analytique, comment le situer, sous quelles formes en débusquer la trace, ou à quoi lui-même a-t-il donné forme ? Quelle place prend-il et pourquoi Lacan avance-t-il que c’est l’analyste qui peut venir à l’occuper ? C’est donc tout le parcours d’une analyse qui est traversé par la question du trauma… jusqu’à ce qu’il s’avère trou à sa fin.
1. Freud S., « Communication préliminaire », Etudes sur l’hystérie, Paris, PUF, 1978, p. 4.