Campus de l'ECF

L’éthique aujourd’hui 

E7. 2024-2025. Bénédicte Jullien

du 2 octobre 2024 au 14 mai 2025 à 21h00
Infos pratiques
du 02/10/24 au 14/05/25 à 21h00

7 dates. Les mercredis.

2024: 02/10, 06/11, 11/12

2025: 22/01, 12/02, 26/03, 14/05

École de la Cause freudienne
1 rue Huysmans
75006 Paris
Et en visioconférence.
Inscription
Tarifs :

Sur place : gratuit, sur inscription préalable à local@causefreudienne.org

École de la Cause freudienne, 1 rue Huysmans, Paris 6°

Visioconférences sur abonnement : 80€/enseignement

Billetterie en ligne : events.causefreudienne.org

Plus d’infos : local@causefreudienne.org – 01 45 49 02 68

www.causefreudienne.org

Dans le cadre du Campus de l’ECF, Bénédicte Jullien, psychanalyste, membre de l’ECF et de l’AMP, dépliera des concepts psychanalytiques en lien avec le thème.

Argument

À l’époque d’un capitalisme libéral décomplexéest apparue la figure du « sujet autonome », autodéterminé, performatif et prétendument responsable de ses choix. Mais dans le même temps, résonnent les voix des victimes, plus nombreuses à mesure qu’elles prennent la parole. Pourquoi le premier semble faire fi des conséquences de ses actes alors que les secondes ont pu se sentir coupable de ce qui leur arrivent ?

Les avancées scientifiques et technologiques sont autant de promesses de bonheur que de catastrophes. Elles facilitent les échanges mais réduisent le sujet à un devoir de jouissance : consommer ou être interchangeable. Les réseaux sociaux s’en font l’écho : une parole déferle jusqu’à l’outrage.

Dans ce contexte, la perte de sens et l’angoisse de l’avenir s’amplifient et aucun discours ne parvient à pacifier l’égarement qu’elles engendrent.

L’éthique psychanalytique peut-elle offrir une boussole ? Entre l’affirmation de « l’insondable décision de l’être1Lacan J., « Propos sur la causalité psychique », Écrits, Paris, Seuil, 1966, p. 77. » et la thèse selon laquelle « de notre position de sujet, nous sommes toujours responsables2Lacan J., « La science et la vérité », ibid., p. 858. », Lacan parie sur la possibilité du sujet de répondre de ses paroles et de ses actes. « Il m’est impossible […] de n’être ni la cause ni la conséquence de rien, […] de devoir n’être rien qu’innocent3Kertész I., Être sans destin, Paris, Actes Sud, 1998, p. 357. », écrit Imre Kertész.

À distance des accusations et des disculpations, le sujet qui s’engage dans une analyse découvre la part de responsabilité qu’il a prise dans ce qu’il vit, non pas tant dans l’événement en lui-même qui peut être pure contingence, mais dans la façon dont il s’en fait responsable, c’est-à-dire y répond.

  • 1
    Lacan J., « Propos sur la causalité psychique », Écrits, Paris, Seuil, 1966, p. 77.
  • 2
    Lacan J., « La science et la vérité », ibid., p. 858.
  • 3
    Kertész I., Être sans destin, Paris, Actes Sud, 1998, p. 357.