
Dans le cadre du Campus de l’ECF, Catherine Lacaze-Paule, psychanalyste, membre de l’ECF et de l’AMP, dépliera des concepts psychanalytiques en lien avec le thème.
Argument
Qu’est-ce qui est réel ? Nous partirons de cette réponse de Jacques Lacan : « Le feu, c’est le réel. Ça met le feu à tout, le réel. Mais c’est un feu froid1Lacan J., Le Séminaire, livre XXIII, Le Sinthome, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 2005, p. 121.».
Au regard des sens variés du réel que Lacan a donné, interroger cet oxymore, « feu froid », présuppose de s’appuyer sur l’expérience du réel dans la cure, en se demandant chaque fois : où se loge le réel ?
Dans la pratique, les occurrences cliniques du feu qui brûle ne manquent pas. Il s’agira alors d’examiner ce réel qui se loge et se masque dans le trauma, le rêve, le fantasme, l’hallucination, les symptômes, la pulsion, l’inconscient. Ce sont autant d’occasions de sonder « Qu’est-ce qui, à la fin, est réel dans nos représentations ?2Miller J.-A, « Rêve ou réel », Ornicar ?, n° 53, p. 105.» Si l’analyse suppose de partir d’une quête de sens, d’un déchiffrage de l’inconscient, c’est dans le dessein de réduire jusqu’à « un cœur, un kern, de non-sense3Lacan J., Le Séminaire, livre XI, Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 1975, p. 248.». Le trajet se déroule de l’amplification à la réduction jusqu’à ce trognon « relié à rien4Ibid.,p. 123.», vers ce « vrai réel5Lacan J., Le Séminaire, livre XXIII, Le Sinthome, op. cit., p. 85.» sans loi et hors-sens.
Voilà quelques interrogations brûlantes et quelques bouts de réponses en gésines.