
Le signifiant qui offre les ressorts de l’énonciation au plan symbolique permet au cours de l’expérience analytique de parcourir avec les guises du langage ce qui soutient l’être. Mais, l’analysant joue une partie pas aussi fine que cela avec la bêtise du signifiant en suivant les voies de l’inconscient. C’est, en effet, le propre du sens que ce qu’on dise reste oublié derrière ce qui se dit. C’est le temps de la méprise de l’énonciation, tout comme Lacan a pu parler de la méprise du sujet.
Dans L’envers de la psychanalyse, Lacan y avance plutôt que « l’énigme, c’est l’énonciation – et débrouillez-vous pour l’énoncé »1Lacan J., Le Séminaire, Livre XVII, L’envers de la psychanalyse, Paris, Seuil, 1991, p. 40.. De l’embrouillamini de l’être à l’énigme, c’est l’énonciation, il y a le corps parlant.
Dire serait une topologie de l’énonciation qui « qui a à faire avec le temps »2Lacan J., Le moment de conclure, leçon du 15 novembre 1977, inédit., qui a à faire avec un temps tempestif. C’est une voie pour cerner la question de la jouissance à la fin d’une analyse.