Argument
Titre surprenant ? Le lacanien y reconnaîtra une mise en mots du mathème de Lacan introduit avec le graphe du désir, à savoir $ ◊ D, le mathème de la pulsion. Ce qu’il met en valeur c’est notamment ceci : là où la béance dans le réel due à la prématuration humaine se traduit par un effacement du registre instinctuel, une ouverture existe dans l’organisme humain pour qu’il se sexualise d’une manière unique chez les mammifères. Cette sexualisation est justement ce qui se structure par une articulation signifiante, précisément avec les signifiants de la Demande de l’Autre. C’est dans l’espace de cette thématique que les membres de notre cartel d’enseignement ont décliné leurs orientations, soit :
Pour Marianne Canolle, l’articulation pulsion/demande dans les différentes structures cliniques et les addictions, ce qui interroge aussi le binaire désir/jouissance ;
Pour Marie-Claude Sureau, partant des références de Lacan sur l’animal, l’instinct, le mythe freudien de la pulsion, il s’agira de spécifier la topologie dite de bord. Un autre versant sera aussi interrogé, avec des témoignages de passe, celui de la pulsion en fin de cure ;
Pour Élise Etchamendy, en revenant aux origines freudiennes de la pulsion, saisir comment sa construction avec l’Autre de la demande se décline selon l’Autre parental, l’Autre du corps et l’autre de la réalité ;
Pour Bruno Alivon, interrogation de la brûlante disjonction, pour le parlêtre qui s’adresse au psychanalyste, entre l’exigence pulsionnelle et la demande articulée à l’Autre, et quelle est l’actualité de cette question ?
Quant à Guy Trobas, plus-un, il s’agira pour lui, certes de soutenir le travail d’élaboration, mais aussi de rechercher les passerelles susceptibles d’articuler les apports de chacun pour en exploiter les effets d’éclairages mutuels.