ACF
Bruges

L’acte psychanalytique

Conversation clinique

27 avril 2024 - 13h30 à 18h00
Infos pratiques
27/04/24 - 13h30 à 18h00

Renseignements : acfbelgique@gmail.com

 

NH Hotel
2, rue Boeverie
8000 Bruges
Inscription
Tarifs :

Participation au frais : 50 euros

Etudiants (-26 ans)  : 30 euros

Plus d'informations

L’ACF Belgique et le Kring voor psychoanalyse organisent une conversation clinique avec Sonia Chiriaco, psychanalyste, membre de l’ECF.

Argument

Lacan nous apprend qu’un acte psychanalytique est une question de dire, un dire1Cf. Lacan J., « L’acte psychanalytique. Compte-rendu du Séminaire 1967-1968 », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 375 : « l’acte (tout court) a lieu d’un dire, et dont il change le sujet ». qui transforme le sujet. Il se présente « comme tout acte digne de ce nom, ex nihilo2Miller J.-A., « Sigma de x », Actes de l’ECF, n°12, juin 1987, p. 60. ». L’acte n’a rien d’une calculatrice, précise Jacques-Alain Miller. Il n’est ni une délibération, ni un compromis et diffère également du symptôme, celui-ci étant « une fonction qui transporte une forme de l’inconscient, [un effet de signification] dans le réel3Ibid. ».

On pourrait distinguer trois types d’acte : l’acting out, le passage à l’acte et l’acte psychanalytique. L’acting out dans l’analyse est une demande d’interprétation. Il se situe dans le champ de l’Autre. Comme l’exprime François Ansermet, l’acting out est le résultat d’un court-circuit dans l’inconscient4Cf. Ansermet F., « L’acte ou l’inconscient ? », Mental, n°36, novembre 2017, p. 104.. Autrement dit, c’est un venir sur la scène « qui cherche ses spectateurs5Ibid. ».

Le passage à l’acte, en revanche, est un court-circuit de l’inconscient. Il est là où le réel s’impose et projette le sujet hors de la scène. Le suicide en est un exemple. C’est un acte qui découle « du réel plutôt que du sens6Ibid. ». 

L’acte analytique quant à lui dépend du désir de l’analyste qui consiste essentiellement à suspendre toute demande de la part de l’analyste, toute demande d’être. Le désir de l’analyste ne vise ni à rendre conforme, ni à faire du bien, ou à guérir, mais il cible le plus singulier de l’être. Il tend à cerner, à isoler ce qui différencie un sujet comme tel, et lui permettre de l’assumer, de dire « Je suis ça, qui n’est pas bien, qui n’est pas comme les autres, que je n’approuve pas, mais c’est ça.

L’acte analytique quant à lui dépend du désir de l’analyste qui consiste essentiellement à suspendre toute demande de la part de l’analyste, toute demande d’être. Le désir de l’analyste ne vise ni à rendre conforme, ni à faire du bien, ou à guérir, mais il cible le plus singulier de l’être. Il tend à cerner, à isoler ce qui différencie un sujet comme tel, et lui permettre de l’assumer, de dire « Je suis ça, qui n’est pas bien, qui n’est pas comme les autres, que je n’approuve pas, mais c’est ça.7Miller J.-A., « L’analyste et son inconscient », Quarto, n°119, juin 2018, p. 12. »

Les cas présentés lors de la Conversation Clinique témoignent de ce plus singulier vers lequel un sujet peut tendre – ou être amené à tendre. Sonia Chiriaco, psychanalyste membre de l’École de la Cause freudienne nous accompagnera tout au long de cet après-midi pour tisser l’étoffe de ces parcours singuliers.
 

  • 1
    Cf. Lacan J., « L’acte psychanalytique. Compte-rendu du Séminaire 1967-1968 », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 375 : « l’acte (tout court) a lieu d’un dire, et dont il change le sujet ».
  • 2
    Miller J.-A., « Sigma de x », Actes de l’ECF, n°12, juin 1987, p. 60.
  • 3
    Ibid.
  • 4
    Cf. Ansermet F., « L’acte ou l’inconscient ? », Mental, n°36, novembre 2017, p. 104.
  • 5
    Ibid.
  • 6
    Ibid.
  • 7
    Miller J.-A., « L’analyste et son inconscient », Quarto, n°119, juin 2018, p. 12.