L’ACF en VLB organise une conférence avec Bernard Seynhaeve, psychanalyste, membre de l’ECF
Argument
Religion et psychanalyse ont le point commun de vouloir répondre à des questions que la pensée rationnelle ne peut résoudre et d’apporter des réponses au malaise existentiel des êtres humains.
Freud, en son temps, a mis en lumière la fonction consolatrice de la religion qui permet aux hommes de « supporter la vie ». Mais il a cependant insisté sur le fait que la religion est une illusion dans le sens où elle est une croyance. « La croyance peut », en effet, « être nommée illusion », note-il, quand « l’accomplissement de souhait vient au premier plan », au mépris de la réalité effective. Lacan commente que « Non seulement [Freud] perpétue la religion mais il la consacre comme névrose idéale. C’est bien ce qu’il en dit d’ailleurs en la rattachant à la névrose obsessionnelle ».
Ainsi, « [d]’un côté, la religion “apaise les cœurs”, produit de l’illusion, suscite de l’espoir : “la religion est faite, dit Lacan, pour guérir les hommes, qu’ils ne s’aperçoivent pas de ce qui ne va pas”. D’un autre côté, il souligne, en évoquant “l’offrande à des dieux obscurs d’un objet de sacrifice”, “ce que la croyance peut comporter de pire” ».
Que penser alors de la psychanalyse qui prétend guérir avec des mots la souffrance psychique ? Peut-on, dès lors, la comparer à la pratique de la confession chez le catholique ? La psychanalyse serait-elle une religion comme une autre ? Peut-on imaginer, que tout comme dans l’expérience religieuse, et particulièrement dans la confession, l’analysant, touché par ses vérités inconscientes, serait « touché » par la révélation ?