Cette journée débutera par une matinée clinique avec présentations de cas et discussion, suivie de la conférence de Martine Revel, psychanalyste, membre de l’ECF et de l’AMP.
Argument
« Couper pour nouer » Est-ce un paradoxe ?
Pas vraiment puisque la coupure comme interprétation et les nœuds se rejoignent dans le dernier enseignement de Jacques Lacan orienté, non plus vers la recherche d’une vérité, d’un sens de l’histoire de chacun mais vers ce qui bute sans cesse, vers un impossible à dire qu’il appellera Réel.
Une coupure n’est jamais sans conséquence sur un corps : elle vient le traverser pour en faire un évènement. Evènement du corps marqué par le tranchant de la langue qui n’est plus alors de l’ordre du sens mais de la résonnance, de la vibration.
Quant au nouage, celui-ci pour J. Lacan n’est pas de l’ordre de l’union, de l’harmonie. Le nouage ne se soutient que de l’acte de la coupure : celle-ci dénude, isole, découpe, distingue les dimensions du dire, de la parole. Le nœud ne se construit qu’à partir de ces trous dans la langage. Loin d’être un idéal, il est un bricolage qui, de trous en trous articule une langue singulière, propre à chacun.
C’est à partir de vignettes cliniques que nous tenterons de montrer que ce qui pouvait apparaître comme un paradoxe, s’avère être de l’ordre de la condition nécessaire si l’on situe l’acte analytique dans le dernier enseignement de J. Lacan.
Martine Revel