Dans le cadre du Campus de l’ECF, Laure Naveau, psychanalyste, membre de l’ECF et de l’AMP, dépliera des concepts psychanalytiques en lien avec le thème.
Argument
Il y a une saisissante actualité de Lacan dans son algèbre, son graphe, sa logique, sa topologie, qui permettent de saisir ce qu’est le parcours d’un sujet, du début à la fin d’une analyse.
Le concept du désir, sa naissance, « son caractère étincelant1Lacan J., Le Séminaire, livre VI, Le Désir et son interprétation, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Éditions de la Martinière et Le Champ Freudien Éditeur, 2013, p. 537. », son obscur objet (petit a), qui le cause et vient répondre à un manque, son rapport à l’Autre, le fantasme qui en masque la béance, le désir de savoir, l’acte et le désir de l’analyste qui en sont les opérateurs électifs, viennent comme en contrepoint répondre au malaise dans la civilisation et à son rapport écrasant à la jouissance.
Nous nous demanderons en quoi, la culpabilité d’« avoir cédé sur son désir », principe majeur d’une éthique de la psychanalyse, peut constituer le point de départ d’une entrée en analyse.
Et si « le désir de l’homme, c’est le désir de l’Autre2Lacan J., « La signification du phallus », Écrits, Paris, Seuil, 1966, p. 693. », nous verrons comment, d’en passer par les défilés du signifiant en ce lieu de l’Autre, puis par la rencontre avec son incomplétude, le besoin et la demande du sujet, de même que son angoisse et son fantasme, trouvent une issue désirante.
La structure de base du graphe du désir3Lacan J., « Subversion du sujet et dialectique du désir dans l’inconscient freudien », Écrits, op. cit., p. 793. comme matrice de la constitution du sujet dans son rapport à l’Autre, sera notre boussole pour tenter d’attraper ce « lutin espiègle » qu’est le désir.
Des invités choisis viendront apporter leur éclairage sur un point particulier de ce parcours.