Argument
Passions tristes, passions joyeuses, passions amoureuses, passions haineuses, passions de l’être, passions de l’âme, passions transférentielles, voire passions de l’analyste… Pour Lacan, ce sont là des fixations de jouissance, d’où leur caractère inébranlable. Elles sont susceptibles d’orienter une existence ainsi que des forces dont on pâtit.
Le névrosé rêve tantôt de vivre la grande passion, tantôt d’atteindre le juste milieu. Le psychotique peut être un idéaliste passionné. Le pervers est contraint de la satisfaire constamment et en court-circuit. Les passions de l’être interviennent à l’entrée en analyse. La fin de l’analyse, terrain solitaire, sans Autre ni garantie, implique-t-elle la fin de la passion? Dès lors, comment cerner les passions dans la clinique? Quel usage dans la cure et quelles solutions seraient envisageables lorsqu’un sujet est aux prises avec une passion dévorante?