Dans le cadre du Campus de l’ECF, Yves Vanderveken, psychanalyste, membre de l’ECF et de l’AMP, dépliera des concepts psychanalytiques en lien avec le thème.
Argument
La clinique de l’enfant tend à s’effacer à l’avantage de profils syndromiques mouvants, vaguement généralistes. Ils ne prennent appui que sur des repères symptomatiques quantifiés. « La politique a gagné à la main la clinique1Miller J.-A., « Préface », in Maleval J.-C., La Différence autistique, Saint-Denis, PUV, Université Paris 8, 2021, p. 11.» réduisant l’enfant à son unique statut d’individu de droit. Cela laisse le praticien – en consultation, en institution, dans les réseaux de soins, judiciaires ou d’accompagnements, voire même dans le champ de la parentalité – en grand désarroi, sans repères face aux formes symptomatiques nouvelles dont l’enfant se fait réponse des coordonnées de son époque.
C’est une clinique de l’enfant comme sujet de l’inconscient qu’il faut restaurer, consolider et actualiser au regard de ces nouvelles formes symptomatiques. C’est à ce niveau qu’il faut situer sa parole, et sa pantomime.
Freud et Lacan, sans jamais miser sur une quelconque spécificité d’une psychanalyse propre à l’enfant, n’ont eu de cesse de forger leurs concepts à partir et en référence à l’infantile, au champ de l’enfance, pour situer la logique des formes d’advenue du sujet. Freud consacre même un de ses cinq cas paradigmatiques à une phobie infantile. C’est en étudiant ces concepts, en y revenant dans leur détail et leur complexité, que nous pourrons trouver les repères nécessaires à même de nous orienter dans la lecture de l’ensemble de cette clinique de l’enfant. Aggiornamento donc, par un retour aux concepts fondamentaux !