Dans le cadre du Campus de l’ECF, Yves-Claude Stavy, psychanalyste, membre de l’ECF et de l’AMP, dépliera des concepts psychanalytiques en lien avec le thème.
Argument
En quoi et dans quelle mesure, l’in-ouï du réel qui itère dans mon existence, renouvelle-t-il – ou pas – les deux termes du titre sous lequel cet enseignement est commis : certitude et responsabilité ?
Il faudra déjà reprendre ce qui, pour Freud et pour Lacan, distingue les « certitudes » de la croyance, de l’incroyance, mais aussi de la conviction.
Il nous faudra ensuite interroger ce constat crucial : un gouffre sépare la catégorie de la certitude, de celle de l’éprouvé, incurable, qu’arrive pourtant à serrer l’expérience personnelle d’une analyse menée jusqu’au bout.
Comment ne pas interdire à l’analysant que ce bout de réel parvienne, peut-être un jour, à destination… alors-même que ce bout in-interprétable, sans Autre, sans pourquoi, ek-siste à la jouissance – elle, mentale –, que produit le signifiant sous couvert de civilisation langagière ? À quelle responsabilité sinthomatique, sans cesse à renouveler, jamais acquise une fois pour toutes, ce il y a me convoque-t-il dès lors, personnellement ? C’est ce qu’on tentera d’approcher pas à pas, à l’aide de textes précis de Freud et de Lacan. On distinguera preuve clinique et réel transclinique ; sujet structuré et responsabilité ; adresse et destination ; objet-cause et « bout » sans loi ; matière signifiante et motérialisme1Cf. Lacan J., « Conférence à Genève sur le symptôme », La Cause du désir, texte établi par J.‑A. Miller, n° 95, avril 2017, p. 13. de lalangue ; dire et qu’on dise ; S.K.beau et sinthome.
On distinguera aussi : mise de l’analyste au sein du couple analysant-analyste, et d’où l’analyste commet-il sa lecture – seul, cette fois – du cas de celui ou de celle qui s’adresse à lui.