Colloque de l’ACF en CAPA en présence de François Ansermet, psychanalyste, membre de l’ECF et de l’AMP et de Gwenaëlle Aubry, romancière et philosophe.
Organisé en collaboration avec l’Antenne clinique de Reims & Amiens et le Collège clinique de Lille.
Argument
Ça rêve, ça rate, ça rit…
On reconnaît là, isolées par Freud, les figures majeures de l’existence d’un inconscient venant trancher dans l’ordre établi des habitudes et des raisons. A ceci près que la répétition qui se donne à entendre désigne, comme en écho, une insistance qui interroge.
Du rêve, du ratage, du rire, et du message qu’ils délivrent, en quoi font-ils signe d’un au-delà du sens et de la satisfaction produite ?
Répondre à cette question implique un psychanalyste troué dans son savoir, capable de se maintenir au titre du symptôme, sachant lire le silence du « ça » autrement qu’immergé dans les encombrements de l’inconscient, afin d’y entendre une lalangue étrangère à toute religion du sens.
Comment éviter – s’il n’est pas trop tard -, que les formations de l’inconscient ne deviennent des lieux communs ? La réponse ne concerne pas uniquement le sujet et touche au politique en ce qu’elle décide du sort du parlêtre. Celui-ci dispose-t-il d’une possibilité de s’affranchir ou pas de l’espoir de guérir du réel ? Être guéri, dit Lacan, c’est ne pas s’apercevoir de ce qui ne va pas1Lacan J., Conférence de presse du 29 octobre 1974. Lettres de l’E.F.P. n° 16 p. 18. Disponible sur internet. L’expérience analytique en donnant un aperçu sur ce qui cloche peut faire résonner, pour chacun, les fondements d’une attache singulière au réel.
Ce colloque sera l’occasion d’exposer et d’argumenter comment et en quoi, dans les champs les plus divers, l’inconscient a de l’avenir, qu’il reste l’enjeu d’un savoir en attente.