Campus de l'ECF
Paris

Amphibologies du réel

E4. 2023-2024. Dominique Corpelet

du 5 mars au 4 juin 2024 à 21h00
Infos pratiques
du 05/03 au 04/06/24 à 21h00

8 dates. Les mardis.
2023 : 03/10, 07/11, 05/12
2024 : 09/01, 06/02, 05/03, 14/05, 04/06, 02/07

 

École de la Cause freudienne
1 rue Huysmans
75006 Paris
Et en visioconférence.
Inscription
Tarifs :

Sur place : gratuit, sur inscription préalable à  local@causefreudienne.org
Visioconférence par Zoom : sur abonnement 80€.

Dans le cadre du Campus de l’ECF, Dominique Corpelet, psychanalyste, membre de l’ECF et de l’AMP, dépliera des concepts psychanalytiques en lien avec le thème.

Argument

Le réel est au départ de l’expérience analytique. Dès 1953, il s’est imposé à Lacan comme ce qui dans l’analyse échappe1Cf. Lacan J., « Le symbolique, l’imaginaire et le réel », Des Noms-du-Père, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 2005, p. 13.. Il fait alors du réel l’une des trois catégories, avec le symbolique et l’imaginaire. Le réel est son invention, sa réponse symptomatique dans la mesure où Freud a découvert l’inconscient2Cf. Lacan J., Le Séminaire, livre XXIII, Le Sinthome, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 2005, p. 132.. L’orientation lacanienne est une orientation vers le réel, ce qui la distingue radicalement d’autres pratiques de parole.

Mais qu’est-ce que le réel pour la psychanalyse ? S’il est l’impossible à dire et à écrire, on ne peut dès lors que l’approcher. On s’y cogne, plutôt. Lacan n’a cessé de tenter de le cerner. Il a convoqué à cet effet, entre autres, la linguistique, la logique, la topologie des surfaces et des nœuds.

Jacques-Alain Miller souligne les amphibologies du réel3Cf. Miller J.-A., « Progrès en psychanalyse assez lents », La Cause freudienne, n° 78, p. 179., car dans l’usage qu’en fait Lacan, le réel ne veut pas toujours dire la même chose : la structure comme réel, le réel hors structure, le réel qui revient à la même place, le réel sans loi, le trognon de réel, les restes symptomatiques, le réel du nœud, le sinthome, le réel du trou dans l’Autre, le réel du non-rapport, le réel comme l’impossible, comme tuchè, le réel qui ne cesse de ne pas s’écrire, le réel dans l’écriture…

Si au début Lacan donne la primauté au symbolique, dans son dernier enseignement le réel surplombe les trois catégories. Comment évolue le nouage du réel au symbolique et l’imaginaire ? Nous verrons les tournants, remaniements et renversements dans l’enseignement de Lacan quant au rapport de frontière4Cf. Lacan J., Je parle aux murs, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 2011, p. 65. entre réel et symbolique.

  • 1
    Cf. Lacan J., « Le symbolique, l’imaginaire et le réel », Des Noms-du-Père, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 2005, p. 13.
  • 2
    Cf. Lacan J., Le Séminaire, livre XXIII, Le Sinthome, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 2005, p. 132.
  • 3
    Cf. Miller J.-A., « Progrès en psychanalyse assez lents », La Cause freudienne, n° 78, p. 179.
  • 4
    Cf. Lacan J., Je parle aux murs, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 2011, p. 65.