ACF, AMP
Lorient

Accueillir la folie aujourd’hui ?

Journée d'étude vers le 14ème congrès de l'AMP

13 janvier 2024 - 09h15 à 17h30
Infos pratiques
13/01/24 - 09h15 à 17h30

Places limitées, uniquement sur inscription :
– Participants Antenne clinique Brest/Quimper, journée incluse dans la session 2024, inscription : evenement@antennecliniquebrestquimper.com
– Inscriptions à titre individuel : acfvanneslorient@gmail.com
Plein tarif : 30€, tarif réduit : 15€

Espace Courbet
83 rue Amiral Courbet
56100 Lorient

Journée d’étude organisée par l’Antenne Clinique Brest-Quimper et l’ACF en VLB à Vannes-Lorient.

Conversation avec des professionnels de la santé mentale, de l’éducation, du champ socio-juridique.

Sophie Gayard, psychanalyste, membre de l’ECF et de l’AMP donnera une conférence intitulée « Chaînes ».

Argument

En France, nous avions hérité d’un corpus psychiatrique issu d’une longue tradition de remarquables cliniciens ainsi que d’un savoir-faire institutionnel inventé dans les hôpitaux psychiatriques très démunis durant la seconde guerre mondiale.
La clinique psychiatrique basée sur l’observation du patient mais surtout l’attention à sa parole s’était enrichie des apports freudiens.
Depuis les années 80, sous l’action conjuguée d’une volonté politique de désinstitutionnalisation, de la fin des études spéciales de psychiatrie, d’un changement de paradigmes dans la clinique au profit du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, de la montée des neurosciences, de la prégnance de l’administratif sur le soin, l’exercice hospitalier a été profondément remanié. Place est faite désormais aux recommandations de bonnes pratiques, procédures applicables, certifications et démarches-qualité.
C’est ainsi qu’en 40 ans, la moitié des lits d’hospitalisation a disparu. Quantité de postes de psychiatres hospitaliers sont vacants. Le transfert de moyens vers l’ambulatoire n’a hélas pas suivi. Or, dans le même temps la demande en  » santé mentale  » n’a fait que croître.
Nous constatons que nombre de patients psychotiques vivent aujourd’hui dans la rue, ou sont en prison. L’hôpital peine parfois à les accueillir.
Par ailleurs, nos politiques prônent l’inclusion des personnes en situation de handicap mental dans le monde du travail, à l’école ou l’université sans en donner les moyens.
Pendant la préparation de cette journée, nous avons pu entendre combien cependant les équipes restent motivées, inventives, engagées et attentives aux plus vulnérables.
Nous converserons avec les professionnels qui travaillent dans ces lieux : la rue, la prison, l’école, les Centres Médico-Psychologiques, le Centre Communal d’Action Sociale.
Nous échangerons sur leurs pratiques et leurs limites.

Armelle Guivarch