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J44 - Être mère, Orientation

Sur le Séminaire VI

Flèche

© J. Fournier. Photo P. Metz.
30/09/2014
Bruno de Halleux

« La femme a dans la peau un grain de fantaisie. Ce grain de fantaisie, c’est assurément ce dont il s’agit en fin de compte dans ce qui module et modèle les rapports du sujet à celui, quel qu’il soit, à qui il demande. Et sans doute n’est-il pas pour rien dans le fait que ce soit sous la forme de la Mère universelle que nous ayons trouvé à l’horizon le sujet qui contient tout. […] il s’agit de bien autre chose, à savoir de la béance qui ouvre sur ce quelque chose de radicalement nouveau qu’introduit toute coupure de la parole.1Lacan J., Le Séminaire, livre VI, Le désir et son interprétation, texte établi par J.-A. Miller, Paris, La Martinière/Le Champ Freudien, 2013, p. 573.»

Quelle chance ! Une flèche pour cette contrepèterie de Lacan qui conclut le séminaire sur le désir et son interprétation.

L’avez-vous saisie, cette contrepèterie que Lacan trouve chez un poète, Désiré Viardot ? Lacan nous éclaire quand il nous glisse, que ce qu’il souhaite à l’analyse, et pas seulement à la femme, c’est un grain de poésie.

Alors la Mère universelle, l’Autre complet, celle qui se corrèle au sujet qui contient tout, que vient-elle faire ici ?

S’il ne lui manque rien, la poésie est-elle encore possible ?

Que ferait surgir ce grain de poésie que la femme a dans la f… ?

Ne serait-ce pas ce quelque chose de radicalement nouveau, ce point central, ce point pivot qu’introduit toute coupure de la parole, cette béance que cerne notre désir et que Lacan va formaliser avec l’objet a ?

 


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    Lacan J., Le Séminaire, livre VI, Le désir et son interprétation, texte établi par J.-A. Miller, Paris, La Martinière/Le Champ Freudien, 2013, p. 573.