Étudier Se former > Les blogs des Journées de l'ECF > J44
J44 - Être mère, Orientation

La logique de la cure du Petit Hans selon Lacan

© J. Fournier. Photo P. Metz.
12/10/2014
Guilaine Guilaumé

Le terrible de la relation, d’après ce qu’en dit Lacan, le terrible de la relation à la mère comme femme, c’est justement sa privation qui empêche sa castration, précisément parce que c’est déjà fait.

J.-A. Miller1Miller J.-A., « La logique de la cure du Petit Hans selon Lacan », La Cause freudienne, n° 69, 2008, p. 110.

C’est toujours par la castration de l’autre qu’un sujet rencontre la sienne et s’ouvre au désir. Pas si facile pour un garçon lorsqu’il est mis en position de substitut phallique par une mère comblée par son arrivée au monde, qui le comble en retour, supporte toutes ses exigences, lui évite le manque et ainsi abrase son désir.

Jacques Lacan indique que « l’existence de l’angoisse est liée à ceci, que toute demande, fût-ce la plus archaïque, a toujours quelque chose de leurrant par rapport à ce qui préserve la place du désir. C’est aussi ce qui explique le côté angoissant de ce qui, à cette fausse demande, donne une réponse comblante 2Lacan J., Le Séminaire, livre X, L’angoisse, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 2004, p. 79-80.».

C’est cela le « terrible de la relation à la mère comme femme » et il y faut parfois une castration dans le réel du corps maternel pour que le petit roi de la maison se découvre n’être qu’un roitelet à la possession précaire et pour qu’il s’adresse à l’analyste afin de traiter son angoisse.


  • 1
    Miller J.-A., « La logique de la cure du Petit Hans selon Lacan », La Cause freudienne, n° 69, 2008, p. 110.
  • 2
    Lacan J., Le Séminaire, livre X, L’angoisse, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 2004, p. 79-80.