ACF
Toulon

Quels sont les problèmes cruciaux de la psychanalyse aujourd’hui et comment les subvertir ?

22 novembre 2025 - 14h30 à 17h00
Infos pratiques
22/11/25 - 14h30 à 17h00

Renseignements:

acfenmap@gmail.com

Hôpital Sainte Musse
Salle de conférence
54, rue Henri Sainte-Claire Deville
83 100 Toulon
Inscription
Tarifs :

20 euros individuel / 12 euros étudiants (- 25 ans)

L’ACF en MAP organise une conférence avec Fabian Fajnwaks, psychanalyste, membre de l’ECF

ARGUMENT

Le discours de la science dans son alliance avec le discours du capitaliste pose à la psychanalyse et à la civilisation en général un obstacle majeur : la forclusion du sujet. Si celle-ci avait déjà été repérée par Jacques Lacan, cette forclusion prend aujourd’hui des formes nouvelles qu’il faut examiner. Le retour à la causalité matérielle, neuronale, que les neurosciences promeuvent, la réduction du sujet de l’inconscient à des schémas cognitifs qu’il faudrait modifier par les TCC, et de manière croissante une production de plus-de-jouir sous la forme d’excès que les différentes addictions traduisent. Observons ici que l’excès obture toute possibilité de perte, que le discours du capitaliste abhorre. S’il exploite le manque constitutif du sujet pour chercher à le combler de gadgets, le capitalisme laisse de côté la castration, les choses de l’amour comme s’exprimait Lacan, choses qui impliquent,
de manière radicale, la possibilité d’une perte.
Il n’est pas sûr que la subversion soit toujours possible dans un discours qui a rejoint, du fait de l’ascension au zénith de l’objet sous toutes ses formes, le discours de l’analyste.
Si subversion il y a, c’est seulement par la possibilité de bien-dire la satisfaction au cœur des symptômes contemporains. La parole est ici convoquée : mais une parole qui ne soit protocolisée, ni arraisonnée dans des dispositifs qui renforcent le discours du maître sous la forme de différentes normes sanitaires, sexuelles, juridiques ou éducatives. Parole qui se perd, s’évapore ou se dissout simplement dans des pratiques qui négligent le sujet et qui instrumentalisent le vide de sens qui l’habite.