Les Simultanées sont le rendez-vous clinique des Journées de l’École de la Cause freudienne. La praxis psychanalytique y est mise à l’épreuve. S’expose l’éthique du psychanalyste, qui ne promet ni l’harmonie ni la juste répartition des biens, mais les tribulations au sein de l’inconscient qui ne manque jamais de nous surprendre, et bien souvent de nous amuser. Ce « qui nous fait rire […], ce n’est pas tant le triomphe de la vie que son échappée, le fait que la vie glisse, se dérobe, fuit, échappe à tout ce qui lui est opposé de barrières, et précisément des plus essentielles, celles qui sont constituées par l’instance du signifiant1 ». Rêves, lapsus, actes manqués, les trébuchements de la langue découvrent le plus intime du sujet, ce qu’il n’ose s’avouer, mais qui oriente son désir et sa conduite. C’est en embuscade de cet achoppement que se tient le psychanalyste, car il parie « qu’il va se passer quelque chose qu’on pourrait qualifier de miraculeux2 ».
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1. Lacan J., Le Séminaire, livre VII, L’Éthique de la psychanalyse, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 1986, p. 362.
2. Lacan J., Le Séminaire, livre XII, Problèmes cruciaux pour la psychanalyse, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil & Le Champ freudien, 2025, p. 75.