L’ACF Belgique organise une soirée avec Guy Briole, psychanalyste, membre de l’ECF, autour de son livre « Monologue partagé avec la folie ».
Argument
Trois citations en préparation de la soirée de la bibliothèque de l’ACF-Belgique :
La première :
« Du côté d’une causalité hétérogène au sujet, un savoir préalable est appliqué à un malade. C’est la pratique du psychiatre moderne dont l’acmé de la démarche pédagogique sera représentée par l’acceptation du malade à être conforme et compliant aux exigences scientifiques ou, ailleurs, d’accepter de faire la critique du délire. Alors, soulignait Lacan, le psychiatre « ne divague pas moins que le fou lui-même. » »
Guy Briole, Monologue partagé avec la folie, Paris, L’Harmattan, 2024, p. 28.
La deuxième :
« Que l’analyste veuille bien se laisser tromper ; qu’il n’exige surtout pas la « vérité », non pas celle que rate toujours la parole, mais celle que l’enquête et la surveillance hospitalière permettent. […] il importe de laisser une place pour la liberté de ne pas dire. C’est ce que parfois les analysants présentent comme un mensonge pour indiquer que la dissimulation de leurs xénopathies leur a permis de protéger en eux une part de liberté, de ne pas être entièrement pris dans l’aliénation, en s’appuyant sur le transfert. [leur] liberté est dans le mensonge que l’Autre du transfert ne cherche pas à débusquer. »
Guy Briole, Monologue partagé avec la folie, Paris, L’Harmattan, 2024, p. 61.
La troisième :
« Chaque nouage porte la marque de l.’invention de celui qui, à la place du trou laissé par le nœud qui n’est pas, n’a d’autre choix que l’invention aussi fruste, ou modeste soit-elle. Il ne peut s’arrêter sur ce chemin ardu, ne pouvant s’appuyer sur le symbolique. C’est ce qui fait ces sujets très lacaniens […] car, pour ce qui est de nous enseigner un savoir personnalisé, ils ne manquent pas à la tâche. »
Guy Briole, Monologue partagé avec la folie, Paris, L’Harmattan, 2024, p. 64