CPCT-Paris
Paris

« … Pas sans interprétation »

Soirée clinique

6 décembre 2021 - 21h00
Infos pratiques
06/12/21 - 21h00
En visioconférence
Inscription
Tarifs :

Participation aux frais : 15 €.
Pour s’inscrire et recevoir un lien de connexion, contacter le CPCT-Paris.

Le 6 décembre 2021, le CPCT-Paris organise une soirée clinique mettant au travail la question de l’interprétation, distincte de l’écoute. Les cas présentés visent à témoigner de l’acte d’interprétation à l’aune du sens, de la manière d’opérer dans le dispositif spécifique du CPCT pour limiter le « ça veut dire ». Laurent Dupont, psychanalyste, président de l’École de la Cause freudienne et membre de l’Association Mondiale de Psychanalyse en est l’invité.

Présentation

par Omaïra Meseguer

Si quelque chose d’inédit arrive au CPCT-Paris, à celles et à ceux qui y viennent poussés par les embrouilles de leur symptôme, c’est parce qu’il s’agit d’un lieu d’écoute « … pas sans interprétation ».

À l’heure où l’offre de parole est promue sans distinction, préconisée comme s’il s’agissait d’un bien partageable, le même pour tous, l’orientation psychanalytique nous enseigne que ce n’est ni dans les mirages du dialogue, ni dans l’illusion de l’interlocution, et encore moins dans l’égarement du conseil bienveillant qu’un sujet en souffrance trouvera une issue à un moment d’impasse.

Une interprétation est faite sur mesure. Elle vise le plus singulier et surprend parce qu’elle fait entendre à un sujet ce qu’il dit sans l’entendre. Elle peut prendre la forme d’une scansion, d’un mot souligné, d’un silence, d’une coupure. C’est l’introduction d’un temps d’arrêt dans la parlotte qui a tendance à proliférer. Une interprétation ne vise pas le sens mais la jouissance du bavardage.

Le dispositif du CPCT rend plus aiguë cette manière de manier l’interprétation car le traitement a une durée de seize séances maximum. La consultation cherche d’abord à cerner dans un entretien unique le cœur de la demande, puis les traitements sur mesure nous apprennent que la réduction est la ligne de mire. 

Une interprétation « fait limite1Miller J.-A., « Le monologue de l’apparole », La Cause freudienne, n°34, octobre 1996, p. 11. », elle « est une butée2Ibid., p.12.» et pas « une relance3Ibid. » En cela, la psychanalyse appliquée est indissociable de la psychanalyse pure. Le clinicien du CPCT s’éclaire de sa propre analyse pour opérer.

Pouvons-nous démontrer cliniquement la manière dont interpréter dans le cadre du CPCT-Paris tend à limiter le « ça veut dire4Ibid. », avec la réduction comme horizon ? La soirée clinique du 6 décembre sera notre prochain rendez-vous pour mettre ces questions au travail.

À lire

Dupont L., « L’interprétation est une discontinuité », La Cause du désir, n° 108, juillet 2021.


  • 1
    Miller J.-A., « Le monologue de l’apparole », La Cause freudienne, n°34, octobre 1996, p. 11. 
  • 2
    Ibid., p.12.
  • 3
    Ibid. 
  • 4
    Ibid.