Enseignements ouverts
Paris

Pastoute Studies

E1. 2021-2022 - Esthela Solano-Suárez

4 juillet 2022 - 21h00
Infos pratiques
04/07/22 - 21h00

7 dates.
Les lundis 10/01, 07/02, 07/03, 09/05, 30/05, 13/06 et 04/07/2022.
Le 10 janvier et le 7 février uniquement en visioconférence.

École de la Cause freudienne
1 rue Huysmans
75006 Paris
Et en visioconférence.
Inscription
Tarifs :

Sur place en accès libre, selon les consignes sanitaires, sauf le 10 janvier et le 7 février.
Le cycle en visioconférence : 80€.

Dans le cadre des Enseignements ouverts 2021-2022 de l’ECF, Esthela Solano-Suárez, psychanalyste membre de l’ECF et de l’AMP, dépliera la question des « Pastoute Studies ».

Rendez-vous pour sept dates, les lundis, entre le 10 janvier et le 4 juillet 2022.

Pastoute Studies

par Esthela Solano-Suárez

Lacan élucide l’énigme de la jouissance féminine, pierre d’achoppement de l’élaboration freudienne.

Extraire les femmes, leur jouissance singulière, du phallocentrisme freudien dont la perspective faisait valoir chez elles des êtres manquants et révoltées face au manque, a nécessité un changement de perspective inouï.

Ce virage accomplit par Lacan au cours de son dernier enseignement, comme le met en évidence Jacques-Alain Miller, a comporté un bouleversement radical de la psychanalyse elle-même. Il aura fallu privilégier non pas la parole mais l’écriture, non pas les significations mais le signifiant isolé en tant que lettre séparée du sens, afin d’emprunter la voie d’un abord logique à même de cerner le réel en jeu dans la jouissance supplémentaire de la part dite femme.

Extraire les femmes de l’universel de la norme mâle aura guidé Lacan vers une jouissance pas toute phallique qui ex-siste au sens, celle dont le corps se jouit.

Nous aborderons au cours de cet enseignement tant la complexité de l’opération accomplie par Lacan, que les différentes facettes, cliniques et politiques, qui se font jour dans l’actualité du malaise dans la civilisation, l’inclassable d’une jouissance qui ne s’universalise ni ne se collectivise. Elle permet de cerner ce qu’on appelle le sexe qui « à se supporter de pastoute1Lacan J., « L’étourdit », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 467.» ne relève ni du bio ni du même, ni du trait de la ressemblance, ni du mirage imaginaire, mais plutôt de la topologie du trou.


  • 1
    Lacan J., « L’étourdit », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 467.