
« Ceux qui vous font miroiter la synthèse de la psychanalyse et de la biologie vous démontrent que manifestement c’est un leurre, […] absolument rien d’amorcé jusqu’à présent dans ce sens, […] le promettre est déjà une escroquerie1Lacan J., Le Séminaire, livre IV, Les formations de l’inconscient, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 1994.».
Troisième débat autour du livre : Neurologie versus Psychanalyse (Navarin éditeur) d‘Hervé Castanet, professeur des universités, psychanalyste, membre de l’ECF et de l’AMP (Marseille).
La thèse neurobiologique : l’être humain est un cerveau, le cerveau est une machine à traiter de l’information. Logeant toute causalité dans le cerveau, cette thèse réduit l’être parlant au silence d’un organe. Aujourd’hui hégémonique, cette thèse prétend s’imposer à toute conception humaine et sociale, à la psychanalyse et à tous ceux qui y puisent une orientation, elle légitime la mise sous tutelle administrative des pratiques de la parole, elle postule le tout neuro. À l’endroit de cette idéologie, notre opuscule livre un combat épistémologique, concept contre concept. Car la psychanalyse, elle, fait valoir l’énonciation du sujet : celui-ci dit ce qui cause son tourment, le réel de son symptôme, qui emporte désir, amour et jouissance.
Avec la participation de :
Yéhézkel Ben-Ari, directeur de recherche émérite (Inserm), fondateur et premier directeur de l’Inmed (Institut de neurobiologie de la méditaerranée-AMU), Grand prix de l’Inserm (2009).
Michel Cermolacce, professseur de psychiatrie (AMU), chef de pôle 1 (psychiatrie, pédo-psychiatrie et addictologie – CHU Sainte Marguerite)
Jean-Marc Henry, psychiatre coordinateur de l’accueil des urgences psychiatriques de l’hôpital de la conception (Marseille)
Alexis Nuselovici, professeur de littérature comparée (AMU), titulaire de la chaire « Exil et migrations » (collège d’études mondiales, FMSH-Paris)
Daniele Schon, directeur de recherches au CNRS (Institut de neurosciences des systèmes nerveux-Inserm et AMU)