Argument
Il y a l’impossible à dire La Chose. Dès lors, faut-il se taire ? Non. Il s’agit plutôt de le « serrer au plus près1Miller J.-A., « Sur le souvenir-crève-écran », Comment finissent les analyses. Paradoxes de la passe, Paris, Navarin éditeur, 2022, p. 196.», de « témoigner au mieux de la vérité menteuse2Lacan J., « Préface à l’édition anglaise du Séminaire XI », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 573.». Mais comment, puisque le témoignage de l’AE, tout comme son enseignement, sont touchés par la marque de la fiction ? Comment élucubrer de la bonne façon ?
En allant au-delà du récit de vie, ou même du récit du cure. En ne nettoyant pas pour autant l’élaboration de toute attache à l’expérience pour en faire une abstraction. Peut-être en tentant de tirer une logique de la cure à partir des faits saillants et des événements qui l’ont scandée pour la mener jusqu’à son terme. Et puis, il y a les restes, ce qui de la jouissance ne se négative pas. Cette tentative s’orientera du trajet « du symptôme au fantasme et retour3Miller J.-A., « L’orientation lacanienne. Du symptôme au fantasme, et retour », enseignement prononcé dans le cadre du département de psychanalyse de l’université Paris 8, 1982-1983, inédit.».
Guy Poblome