Conférence de Marie-Claude Sureau, psychanalyste, membre de l’ECF et de l’AMP, Analyste de l’Ecole.
Cette conférence autour du livre de Jacques-Alain Miller « Comment finissent les analyses. Paradoxes de la passe » sera suivie d’une conversation.
Argument
par Marie-Claude Sureau
Le livre paru récemment aux Editions Navarin intitulé « Comment finissent les analyses » rassemble les textes de J.-A. Miller à propos de la passe. Le premier date de décembre 1977 donc il s’agit de la passe à l’Ecole Freudienne de Paris et le dernier date de mai 2002, donc de la passe mise en place à l’Ecole de la Cause Freudienne puis dans les Ecoles de l’AMP. Nous étudierons ces textes de J.-A. Miller, ce qui nous permettra de voir se déployer ses éclaircissements à propos des fins d’analyse et de la passe au fil du temps, ainsi que la façon dont il a accompagné, et en a favorisé la poursuite de l’expérience à l’ECF puis dans les Ecoles de l’AMP.
« La passe introduit-elle un au-delà du complexe de castration ? » « Ce serait un joli titre » écrit J.-A. Miller, prenons-le. « Quand Lacan introduit le non-rapport il est freudien, qu’est-ce que Freud attend de l’expérience ? Sinon une formule qui serait celle du rapport sexuel, ce qu’il espère et dont le défaut dans l’inconscient fait son désespoir. Lacan est près de Freud lorsqu’il formule il n’y a pas de rapport sexuel, la fin de l’analyse n’est pas soluble s’il doit y avoir rapport sexuel. Elle ne peut être résolue qu’à partir de son absence. La fin dépend bien plutôt de l’émergence du non rapport. »
Voici un éclairage précis de J.-A. Miller sur la fin de l’analyse. Lors de notre rencontre de Saint Brieuc, nous relèverons les lectures de Miller sur les aphorismes de Lacan sur la fin de l’analyse (par exemple « l’analyste ne s’autorise que de lui-même ») et sur la passe telle que Lacan en a inventé la procédure en réponse à l’impasse freudienne.
« Comment finissent les analyses ? » n’est-ce pas cette question à laquelle Lacan a voulu répondre en créant l’expérience de la passe à l’EFP ? Ensuite nous commenterons les aphorismes de J.-A. Miller sur la fin de l’analyse et la passe, par exemple « la logique de la cure n’est pas son récit », « le souvenir crève écran » …