
L’ACF en Voie Domitienne et le bureau de ville Nîmes-Avignon proposent une soirée préparatoire aux Grandes assises virtuelles internationales de l’AMP qui se tiendront au printemps prochain sur le thème « La femme n’existe pas ».
Invitée de cette soirée : Catherine Millot, écrivaine et psychanalyste.
Présentation
Par Valérie Bussières
L’association de la Cause freudienne à Montpellier vous invite à une soirée préparatoire aux Grandes Assises Virtuelles internationales de l’Association mondiale de psychanalyse. Dans son argument, Christiane Alberti, membre de l’ECF et de l’AMP, rappelle que « Lacan postule une jouissance proprement féminine : une jouissance du corps, indicible, sans forme, ni raison. Si on la dit « improprement » féminine, c’est au sens où c’est la sexualité féminine qui en donne le meilleur aperçu : en terme imaginaire, le continent noir freudien ou le sentiment océanique ; en terme logique, l’infini ou le pas-tout. C’est bien l’image d’une jouissance « enveloppée dans sa propre contiguïté1Lacan J., « Propos directifs pour un Congrès sur la sexualité féminine », Écrits, Paris, Seuil, 1966, p. 735.», qui, dès les « Propos directifs pour un Congrès sur la sexualité féminine », indiquait le rapport à l’infini. Ses effets d’illumination, se retrouvent dans la mystique ou des formes d’abandon de soi, qui échappent au cadre que donne le fantasme ».
Pour converser sur la question de l’illimité, nous recevrons Catherine Millot, écrivaine et psychanalyste, le vendredi 25 mars 2022 à 19h, à la librairie Le grain des mots, à Montpellier. A partir de ses ouvrages O solitude, Une vie avec Lacan, La vie parfaite et Un peu profond ruisseau, où « il y avait d’un côté la vie “ronde” […] et de l’autre, l’ouverture illimitée de cette exposition à la mort 2Millot C., Un peu profond ruisseau, Paris, Gallimard, coll. l’infini, 2021, p. 19.». Nous déplierons nos interrogations sur la femme en tant qu’elle est Autre à elle-même, au bord de soi, « prise entre une pure absence et une pure sensibilité3Ibid., p. 733.». Est-ce-à-dire « Pas-Toute » ? Comme le formule Anne Lysy « Le pas tout de Lacan s’inscrit dans une structure de l’infini4Lysy A., « Du rêve d’une femme à l’invention d’une femme », disponible sur internet.».
Seront discutés, via l’écriture et l’amour, le rapport à la contemplation, au ravissement mais aussi au ravage.