ACF
Cahors

Journée avec Jean-Claude Maleval

Cycle "Les effets de la parole"

21 mai 2022
Infos pratiques
21/05/22

10h30
Librairie La Fourmi rouge
176 rue nationale
46000 Cahors.
Entrée libre.
Places limitées.

14h30
IFMS Cahors
351 rue Saint-Géry
46000 Cahors
Sur inscription.
Places limitées.

Inscription
Tarifs :

Conférence
Participation aux frais: 10€.
Gratuit pour les étudiants et les demandeurs d’emploi.

Dans le cadre de la venue à Cahors de Jean-Claude Maleval, psychanalyste, membre de l’ECF et de l’AMP, professeur émérite de psychologie clinique à l’université Rennes 2, l’ACF en Midi-Pyrénées organise une journée en deux temps : une matinée dédiée à la présentation de son actualité éditoriale, et l’après-midi, une conférence.

Le matin à 10h30, rendez-vous à la librairie La Fourmi rouge pour la présentation par J.-C. Maleval de ses deux récents ouvrages, La différence autistique, préfacé par Jacques-Alain Miller (Presses universitaires de Vincennes, 2021) et Conversations psychanalytiques avec des psychotiques ordinaires et extraordinaires (Érès,2022).

L’après-midi à 14h30, l’IFMS Cahors accueille la conférence de J.-C. Maleval. Son titre : « Que dire aux autistes et comment le leur dire dans une prise en charge orientée par la psychanalyse ? »

Que dire aux autistes

Comment leur dire dans une prise en charge orientée par la psychanalyse ?

À trop s’en occuper, indiquait Lacan, ils n’entendent pas. C’est un grand principe de la pratique avec les autistes : recourir à une interlocution indirecte. Les méthodes qui le méconnaissent leur font violence : elles peuvent conduire à les mettre en échec et à entraver leur « hypertrophie compensatoire » (Asperger). L’ idéal des autistes est de réduire le langage à un code, dans lequel chaque mot posséderait un sens univoque.

Une conséquence en découle : l’interprétation psychanalytique qui cherche à faire jouer l’ambiguïté signifiante, souvent appropriée à révéler le refoulé du symptôme névrotique, cette interprétation-là n’est pas appropriée dans la pratique avec le sujet autiste.

L’autiste n’est pas en attente de révélations de son inconscient, ni d’un remémoration de son histoire, mais d’un accompagnement à la construction, au développement et finalement à l’évidement de son bord. Le traitement de l’autiste par le bord consiste à favoriser le développement de ses passions, incarnés pas ses objets autistiques, ses doubles et ses intérêts spécifiques. Un « doux forçage » guidé par le sujet autiste lui-même constitue l’attitude la plus appropriée pour parvenir à ce que le bord fasse lien social.