Enseignements ouverts
Paris

Architecture de la psychose

E3. 2021-2022 - Gil Caroz

27 juin 2022 - 21h00
Infos pratiques
27/06/22 - 21h00

8 dates. Les lundis.
2021 : 27/09, 18/10, 22/11.
2022 : 17/01, 31/01, 21/03, 23/05, 27/06.

École de la Cause freudienne
1 rue Huysmans
75006 Paris
Et en visioconférence.
Inscription
Tarifs :

Sur place en accès libre, selon les consignes sanitaires.
Le cycle en visioconférence : 80€.

Dans le cadre des Enseignements ouverts 2021-2022 de l’ECF, Gil Caroz, psychanalyste membre de l’ECF et de l’AMP, déplie la question : « Architecture de la psychose »

Rendez-vous pour huit dates, les lundis, entre le 27 septembre 2021 et le 27 juin 2022.

Architecture de la psychose

par Gil Caroz

« L’être de l’homme, non seulement ne peut être compris sans la folie, mais il ne serait pas l’être de l’homme s’il ne portait en lui la folie comme la limite de sa liberté1Lacan J., « Propos sur la causalité psychique », Écrits, Paris, Seuil, 1966, p. 176.». L’étude de la théorie psychanalytique sur la psychose n’est donc pas qu’un support nécessaire à la clinique avec un sujet psychotique. C’est une étude des fondements de la psychanalyse même. Les innovations de Freud et Lacan par rapport à la psychose sont dignes de la révolution qu’a constitué la découverte de l’inconscient2Leguil F., « Vers Freud », Quarto, n°118, mars 2018.. Ni plus, ni moins.

À partir de cette indication de Lacan, nous retournerons aux points de repère fondamentaux concernant la structure psychotique pour nous aiguiller dans une pratique particulièrement délicate car elle implique le transfert. La paranoïa nous servira de paradigme permettant de situer les éléments aux fondements de cette structure ainsi que les phénomènes qui la caractérisent : la forclusion du Nom-du-Père, le désordre au joint le plus intime du sentiment de la vie, le déclenchement, la régression topique au stade du miroir, les phénomènes élémentaires, l’hallucination, le pousse-à-la-femme, la métaphore délirante…

Aux côtés de la paranoïa qui tient à l’œil de façon permanente un Autre consistant, amalgame entre signifiant et jouissance, nous aborderons la schizophrénie et la mélancolie. La schizophrénie dans laquelle la jouissance fait retour sur le corps et ses organes faute de pouvoir loger celle-ci dans l’Autre. La mélancolie comme identification intraitable du sujet à l’objet perdu.  

Le tout, au regard d’une expérience clinique contemporaine et sur fond de la « psychose sociale3Lacan J., « D’une question préliminaire à tout traitement possible de la psychose », Écrits, Paris, Seuil, 1966, p. 576.» telle que nous la vivons aujourd’hui.



  • 1
    Lacan J., « Propos sur la causalité psychique », Écrits, Paris, Seuil, 1966, p. 176.
  • 2
    Leguil F., « Vers Freud », Quarto, n°118, mars 2018.
  • 3
    Lacan J., « D’une question préliminaire à tout traitement possible de la psychose », Écrits, Paris, Seuil, 1966, p. 576.